Education spécialisée : Thiès dotée d’un centre d’intégration des déficients intellectuels

Après l’ouverture en 2016 de la première pouponnière du département de Thiès pour une meilleure prise en charge des enfants déficients mentaux, l’Association aide aux malades mentaux démunis (Ammd) vient de doter la ville d’un Centre d’action d’intégration des déficients intellectuels (Caidi). Un centre qui constitue, selon la présidente de ladite association, Mme Binta Fatime Dieng Diop, la solution à la lancinante question de la prise en charge des enfants issus de cette couche sociale. Elle dit : «C’est un centre qui permettra à ces enfants d’être pris en charge par des spécialistes composés de psychologues, de psychiatres, des sociologues.» Lesquels, poursuit la directrice du Caidi, «vont les aider à être autonomes d’abord». A l’en croire, «la réinsertion, c’est l’autonomisation et beaucoup d’entre eux ne parviennent même pas à parler ou à faire leurs besoins personnels». En plus de l’autonomisation, «des activités manuelles sont prévues pour leur permettre d’avoir confiance en eux, mais aussi une formation professionnelle». Il s’agit surtout, explique Mme Diop, «d’activités de jardinage, de l’art et de la culture pour qu’ils puissent travailler leurs mains parce que beaucoup d’entre eux ne sont pas habiles». Selon elle, «ce centre va vraiment aider les déficients intellectuels à évoluer dans un cadre meilleur afin qu’ils puissent être intégrés dans la société et pris en charge par l’Etat, les associations et d’autres structures qui s’occupent de ces types d’enfants». Entièrement financée sur fonds propres, l’infrastructure, selon sa directrice, est un jalon de plus dans la stratégie d’aide aux malades mentaux démunis. «Depuis que nous avons créé l’Ammd en 2011, les objectifs étaient clairs. Et c’était de créer ce centre pour les déficients intellectuels et une pouponnière pour recueillir les enfants défavorisés. Et depuis l’ouverture de la pouponnière Sourire Bébé, nous avons constaté un changement appréciable dans le comportement de ces enfants, ce qui nous a plus motivés à créer ce centre», dit-elle. Et elle se réjouit qu’en «9 ans d’existence, nous sommes parvenus à nos fins. Et d’autres actions plus concrètes sont prévues cette année pour une meilleure prise en charge des enfants issus de cette couche sociale».
A l’occasion de la cérémonie d’inauguration du Caidi, des cadeaux ont été offerts à 150 enfants autistes, trisomiques, handicapés visuels et moteurs, sourds muets, mais également des enfants issus des daaras et de familles démunies. Une initiative qui entre dans le cadre de la 6e édition du «Noël du socialisme» pour offrir des cadeaux aux enfants qui n’ont pas eu la chance de fêter Noël.