Les startup sont en plein essor sur le continent africain. Si, faute d’accès à l’information, les plus jeunes, en général, ignorent de quoi il s’agit, le label Kanarimagik l’explique à travers un projet éducatif itinérant. Au mois de novembre, Kanarimagik sera à Kaolack et à Dakar dans le cadre de la première édition de Startup 4 Xaley.Par Laïty NDIAYE – 

Depuis 2015, Issaba Bah, Ceo de l’agence Kanarimagik, et son équipe sillonnent le Sénégal pour proposer des ressources complémentaires éducatives et culturelles. Des ressources «à la fois ludiques, participatives et constructives sous format papier ou numérique». Pour marquer la 1ère édition de leur projet éducatif, c’est à l’Alliance française que l’équipe déposera ses valises les 9, 10 et 11 novembre 2021, avant de se rendre à Dakar pour la journée du 14 novembre au centre culturel de Point E. L’objet d’une telle formation innovante est, selon Issaba Bah, d’enseigner, à l’échelle des élèves du collège et du lycée, le concept de startup, découverte de la notion, ses fonctions et donner des exemples concrets de startup évoluant dans divers secteurs. «Le but visé par Kanarimagik est de promouvoir l’éducation et la culture sénégalaise à travers la production de contenus locaux destinés à la sensibilisation, à l’information, la communication et à l’enrichissement des connaissances grâce à l’utilisation du dessin, de la bande dessinée, de la vidéo d’animation et d’autres supports ludiques au service de la transmission des savoirs. Pour ce faire, Startup 4 Xaley est un projet de bande dessinée destiné à faciliter l’accès des élèves des collèges et lycées du Sénégal aux jeunes entreprises innovantes tout en favorisant leur rencontre avec les nouveaux métiers encore peu ou pas connus au Sénégal», explique-t-il

Objectifs du projet Startup 4 Xaley
Pour ces concepteurs, ce projet a pour mission de rapprocher les entreprises innovantes de la jeune génération par le biais de l’art associé au numérique. Il y est question d’innovation, d’écosystème startup et d’entrepreneuriat. «Au cours des différents épisodes de la Bd, nous verrons comment une idée peut naître et prendre son envol, quels sont les facteurs de succès d’une startup, quel est l’impact de l’innovation au sein de la société et quel est l’impact des nouveaux métiers nés avec la création d’une startup pour le développement futur de notre pays», continue M. Bah et selon lui, les objectifs spécifiques visent à permettre aux jeunes de faire la connaissance des acteurs de l’innovation (incubateurs, fablabs, espaces de coworking, startup) au Sénégal, identifier les principaux métiers du numérique et y faciliter l’accès des jeunes, promouvoir l’entrepreneuriat au féminin en facilitant grâce à la bande dessinée, la rencontre de jeunes filles avec des startupeuses innovantes et confirmées…

Le film d’animation : un enseignement-apprentissage innovant
Avec l’hégémonie des Tic, la bande dessinée traditionnelle fait peu à peu place à la Webtoon (la Bd en ligne) disponible sur smartphone et ordinateur. Et pour faire face aux nouveaux défis de l’éducation à l’ère du numérique, une startup telle que Kanarimagik n’est pas la seule à avoir eu l’idée des films d’animation éducatifs.
Des créateurs de bandes dessinées et de films d’animation, des scénaristes africains ont récemment innové dans ce secteur du contenu éducatif. On peut citer, par exemple, Ubon­go Kids, la série éducative qui a été lancée en Tanzanie en 2014. Il s’agit d’une série qui innove dans la démarche d’apprentissage des mathématiques pour l’enfant tanzanien, mais aussi comment comprendre les problèmes sociaux de son pays.
Dans le même style, en 2012, Bouba et Zaza sensibilisent les enfants aux valeurs civiques et aux questions sociales comme le Sida, la guerre ou la protection de l’environnement. Le film d’animation éducatif éthio­pien, Abeba et Abebe, a pour objectif d’initier les enfants au droit. Samba et Leuk, en 1995, dans un autre genre, enseigne les valeurs culturelles et morales à travers le conte.
Correspondant