Les femmes agricultrices du village de Keur Magueye Ndao, dans la commune de Chérif Lô (département de Tivaouane), ont hurlé leur détresse pour se faire entendre face aux ravages inestimables subis par leurs champs de mil et d’arachide, sur 107 hectares, du fait des effets néfastes, dévastateurs du changement climatique. «D’importants dégâts ont été enregistrés dans les champs (54 hectares d’arachide et 53 hectares de mil), à Keur Magueye Ndao, causés par la pauvreté excessive des sols combinée aux effets néfastes du changement climatique », s’offusque Julie Cissé, directrice exécutive du Groupe d’initiatives pour le progrès social/West Africa Region-Gips/War, un réseau de femmes agricultrices en zone périurbaine et rurale. Devant les populations sinistrées qui s’en remettent à la volonté divine, Mme Cissé considère la situation tel un exemple palpable qui résume les propositions concrètes qui ont été mises sur la table lors des journées « Climat et développement », tenues récemment à Diamniadio. Des populations très croyantes et dignes, qui disent avoir besoin d’être appuyées dans leurs activités agricoles. « C’est grâce aux plaidoyers, que le chef de village de Keur Magueye Ndao a bien voulu octroyer 3 autres hectares aux femmes de la localité ». Aussi de poursuivre : « pour nous, ”Initiative Kilimanjaro», c’est encore une preuve palpable que nos autorités, nos chefs de villages, nos chefs coutumiers et religieux, sont à l’écoute des préoccupations des femmes », mais, a-t-elle déploré, « c’est encore un terrain nu ». D’où l’appel vibrant que Julie Cissé et ses sœurs ont jugé nécessaire de lancer à l’endroit des partenaires techniques et financiers, pour « la clôture d’abord du périmètre agricole en question, outre le fait de trouver une solution à la problématique de l’eau, à savoir, par exemple, un système allégé de goutte-à-goutte, en plus du besoin de matériel adéquat, de financements adaptés et de formation en renforcement de capacités ». Un vibrant appel au président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, à son Premier ministre, Ousmane Sonko, et au gouvernement, pour surtout bénéficier des différents programmes de l’État qui visent à renforcer les jeunes et les femmes. Aussi les femmes de Keur Magueye Ndao de saluer la finalisation de la loi d’orientation pour l’autonomisation économique véritable des femmes.
cheikh.camara@lequotidien.sn