La cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation en leadership organisationnel des leaders du Conseil national de la Maison des éleveurs du Sénégal (Cnmde), qui s’est tenu les 28 et 29 octobre 2024 à Thiès, a été une occasion pour le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, Mabouba Diagne, d’indiquer que dans un contexte de changements climatiques et de ses effets négatifs sur l’environnement, le système d’élevage extensif pastoral et agropastoral doit être sécurisé par un aménagement concerté de l’espace rural et la mise en œuvre d’actions de préservation des ressources pastorales.
A cet effet, «les projets Praps, Pdeps, Pndies et Fsrp mènent et vont continuer à mener d’importantes activités à l’endroit des communautés pastorales pour renforcer leur résilience», souligne le ministre, qui rappelle que cet atelier s’inscrit dans le cadre de «la mise en œuvre de votre convention d’entente partenariale avec le Projet régional d’appui au pastoralisme dans le Sahel (Praps2-Sn) dont l’objectif est d’appuyer le Cnmde sur le plan institutionnel et opérationnel». Il a remercié la Banque mondiale qui, à travers le Praps2-Sn, a permis la tenue de cette activité.
Aussi de saluer l’initiative de la tenue de cet important atelier qui regroupe les responsables régionaux et départementaux de la Maison des éleveurs du Sénégal. Il rappelle que la rencontre se tient dans un contexte marqué par le lancement d’un nouveau référentiel pour le développement socio-économique du Sénégal intitulé «Agenda national de Transformation : Sénégal 2050». Ce référentiel, a-t-il indiqué, vise la souveraineté alimentaire en 2050 avec, entre autres, la hausse de la productivité et l’augmentation de nos productions dans le domaine de l’élevage, notamment l’offre en viande et en lait.
Au niveau de son département, Mabouba Diagne dit avoir mis en place un comité technique chargé de coordonner l’élaboration d’un Plan stratégique de souveraineté alimentaire (Pssa). Un document de planification en cours de finalisation «parfaitement en phase et en cohérence avec l’Agenda 2050», remarque le ministre. Et à ce propos, de rassurer les éleveurs : «Vos propositions me sont bien parvenues et seront intégrées dans le Pssa. Elles sont le fruit d’intenses réflexions et de larges concertations des acteurs du système extensif pastoral et agropastoral.»
Aussi d’envisager, pour cette raison, d’organiser, dans les prochains jours, une rencontre d’échanges et de partage axée sur les propositions des acteurs par rapport aux programmes et projets de développement de l’élevage. «Vous avez contribué à l’élaboration du Pssa, de la même façon, je voudrais vous dire que vous serez des acteurs de premier plan dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement de l’élevage», dira le ministre aux éleveurs. Qui poursuit : «Mieux, dans le Pssa, un accent particulier sera accordé à l’élevage pastoral qui fournit l’essentiel de nos besoins en animaux et en denrées alimentaires d’origine animale, et est au cœur des priorités définies par les pouvoirs publics.»
Le ministre a apprécié à leur juste valeur les actions entreprises à l’actif du président du Conseil national de la Maison des éleveurs du Sénégal, Ismaïla Sow, allant dans le sens du développement de l’élevage et de la promotion socioéconomique des éleveurs. «Vous vous êtes personnellement impliqué pour donner suite à ma demande de contribution sur la stratégie de développement de l’élevage formulée lors de la réunion de concertation que j’ai tenue avec les éleveurs pastoraux du Sénégal.»
Correspondant