Pour les passionnés d’archéologie, c’est une découverte extraordinaire. Divers objets ont été retrouvés dans les ruines submergées de la ville légendaire de Thônis-Héracléion, qui se trouve au large des côtes égyptiennes, rapporte The Guardian dans un article publié lundi 2 août. Parmi ces découvertes figurent des paniers en osier remplis de fruits, ainsi que des centaines d’objets en céramique, qui se trouvaient aux côtés d’autres trésors en bronze, énumère le quotidien britannique. Tous ont été conservés en l’état, alors même que la date de leur création a été estimée au 4e siècle avant J.C.
Ces objets n’ont jamais été altérés, alors même que la cité a été engloutie par les flots au 2e siècle avant J.C. Pendant plusieurs siècles, Thônis-Héracléion – baptisé ainsi d’après les noms égyptiens et grecs de la ville – a été le plus grand port de toute la Méditerranée, avant qu’Alexandre le Grand ne fonde Alexandrie en 331 avant J.C., comme le rappelle le média.
Les objets se trouvaient dans une pièce souterraine
Au fil du temps, le vaste site de la baie d’Aboukir, qui se trouve à proximité d’Alexandrie, a été oublié de tous. Jusqu’à ce qu’un archéologue français, prénommé Franck Goddio, le redécouvre il y a deux décennies.
Il s’agit d’une des plus grandes découvertes archéologiques de notre époque, évoque Le Guardian. Certains des objets découverts sur ce site ont été présentés au British Museum en 2016, à l’occasion d’une grande exposition.
Cité par le site d’informations, Franck Goddio s’est dit surpris par les récentes découvertes. Il a jugé «incroyable» que ces paniers, qui n’ont pas été touchés pendant plus de 2 000 ans, soient restés en l’état. Selon ses explications, lesdits paniers étaient remplis de doum, un fruit issu d’un palmier africain que les anciens Egyptiens estimaient sacré, mais aussi de pépins de raisin. Le spécialiste avance une hypothèse quant à la bonne conservation de ces artefacts : ils auraient été placés dans une pièce souterraine – qui pourrait avoir une connotation funéraire – les préservant ainsi des ravages du temps qui passe.
Le Point