Le Groupe de dialogue social et politique (Gdsp) élabore ses directives nationales sur l’agriculture familiale. Les participants à cet atelier, constitués de membres de la Société civile dans le cadre de l’élaboration des politiques agricoles, se penchent sur les enjeux de cette agriculture familiale. Il s’agira pour eux d’apporter des solutions sur la question de la maîtrise de l’eau étant donné que notre agriculture est trop dépendante de la pluie, de proposer des instruments financiers adaptés aux activités agro-silvo-pastorales mais aussi de réfléchir sur les voies et moyens d’avoir une production en abondance, de la valoriser, la transformer et permettre aux sénégalais de la consommer. En réalité, il n’y a rien de nouveau, ces défis ont longtemps mobilisé les acteurs y compris l’Etat qui jusque-là n’a pas encore réussi à exploiter tout le potentiel agricole de ce pays.
Mais, cette initiative, il faut l’inscrire au niveau mondial. Ce sont les Nations unies et les Organisations agricoles et rurales, cinq ans après l’Année internationale de l’agriculture familiale (Aiaf), qui ont décerné à l’agriculture familiale une décennie. Les deux parties se sont rendu compte du rôle que cette forme d’agriculture et le pastoralisme jouent car contribuant à la sécurité alimentaire et à l’amélioration de la nutrition. En témoignent ces chiffres : «les exploitations agricoles familiales nourrissent et emploient les deux tiers de la population africaine et travaillent 62% des terres. Et au Sénégal 80% des productions agricoles proviennent des exploitations familiales», d’après les informations contenues dans le document de presse.
Il faut donc agir sur cette agriculture, souligne Nadjirou Sall, président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr) et président du Comité technique du Groupe de dialogue social et politique. Les directives nationales sont en fait des principes qui permettent aux agriculteurs d’agir. Pour son élaboration, les participants vont se baser sur les politiques agricoles existantes, le Programme national d’investissement agricole pour la sécurité alimentaire et la nutrition (Pniasan) aussi sur les acquis et orientations de la Loasp dont on attend les décrets d’application.
L’objectif pour le président du Cncr est de négocier avec l’Etat pour asseoir une politique agricole familiale nationale.
ndieng@lequotidien.sn