Les scientifiques ont démarré hier la Consultation nationale sur les océans. Ils veulent mettre en place un document qui servira de guide aux décideurs pour réduire les méfaits du changement climatique.
Les océanographes sont depuis hier en Consultation nationale sur les océans. Cette rencontre de deux jours, organisée par l’Académie nationale des sciences et des techniques du Sénégal (Ansts), est axée sous le thème : «L’importance de l’avancement des sciences de l’océan et la nécessité de mieux intégrer les connaissances dans la prise de décision en Afrique.» Il s’agit pour les océanographes de se pencher sur le développement des capacités en sciences de la mer, d’évaluer les besoins de gestion des ressources vivantes et non vivantes et d’améliorer le cadre de vie en milieu côtier et le long du littoral. Ils réfléchissent également sur le décloisonnement des équipes de recherche et la mise en œuvre de réponses aux défis et enjeux pour un développement durable.
«Nous cherchons à voir comment la science peut aider à trouver des solutions aux questions relatives à la pêche, au tourisme côtier, le transport maritime, le gaz et le pétrole, toutes ces activités qui touchent aux communautés et à la population qui interpellent les scientifiques», a expliqué Salif Diop. Selon le coordonnateur scientifique de cette Consultation nationale, les scientifiques cherchent les voies et moyens de minimiser l’évasion de la mer, l’érosion côtière et certaines activités telles que la pêche, l’exploitation du pétrole et du gaz. «Nous essayons de voir comment formuler des recommandations tournées vers l’action, qui pourront être utilisées par les décideurs. Nous jouons aussi un rôle de courroie de transmission, c’est-à-dire comment la science et la prise de décision vont pouvoir jouer leur partition ensemble, afin de faciliter ce rôle de gestion durable des océans pour les futures générations», a indiqué Salif Diop.
La Consultation nationale porte sur la socio-économie durable, le maintien de l’équilibre de l’écosystème, les ressources halieutiques, des questions juridiques et politiques et le rôle de la science et de la technologie dans la gestion des océans qui constituent 71% de la planète terre, soit 2/3 de cette planète.
«La planète ne peut se survivre elle-même si les hommes qui y vivent ne gèrent pas de façon intelligente et rationnelle ses ressources», a soutenu le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Amadou Thierno Guèye estime que la connaissance et la gestion rationnelle de notre océan pourront permettre au pays de tirer le maximum possible des ressources.
Pour le Pr Doudou Ba, président de l’Ansts, son entité se trouve dans un processus d’échanges inclusifs et participatifs, afin de produire un document national consensuel axé sur les préoccupations et les priorités des populations et des autorités.
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