Pour réussir le pari de la transformation structurelle de l’outil portuaire  décliné dans le  Plan stratégique 2019-2023 qui devra faire du port de Dakar «le moteur de l’émergence économique du Sénégal», les acteurs, après trois jours de réflexion à Saly, visant à élaborer un manuel de procédures des opérations portuaires, ont réussi à adopter un protocole qui tourne autour de 58 points. Parmi ces points d’accord, on peut citer : l’accélération de la construction du port de Ndayane, plus de pouvoirs pour le port de Dakar pour réguler les contrats privés qui se nouent  entre eux.
«Ces contrats privés se passaient sans une autorité qui pouvait arbitrer ou sanctionner. Aujourd’hui, les armateurs sont d’accord pour que le port de Dakar régule, les transporteurs, les commerçants, les transitaires sont d’accord. Les acteurs sont d’accord pour la mise en place d’une  redevance pour la modernisation des infrastructures portuaires. Ils ont ainsi demandé la tenue d’un conseil présidentiel sur le port de Dakar, et nous allons ensemble travailler sur la base des 58 points, pour demander beaucoup plus d’investissements pour le port», a dit M. Bèye. Lequel estime que le fait de tomber aussi d’accord pour la création d’un comité de suivi de ces différents points du protocole reste un motif d’espoir pour le Sénégal, sa jeunesse, parce que si on réussit ce pari, ça va se traduire par un port beaucoup plus compétitif, un port qui va créer de l’emploi.
Pour rappel, le Port autonome de Dakar souffre de plusieurs maux qui ont pour noms : congestion, retard dans la livraison, lenteurs dans les procédures, absence de dialogue et problème de sécurité, entre autres. Ce port, qui existe depuis 1865, a vu ses activités augmenter, alors que son espace s’est réduit comme peau de chagrin. Face à cette situation, les acteurs rencontrent d’énormes difficultés dans le fonctionnement de cette infrastructure. Aujourd’hui, les acteurs semblent déterminés à y remédier. C’est tout le sens de l’organisation des concertations pendant trois jours, qui ont abouti à l’adoption d’un accord ou «protocole de Saly» tournant autour d’une cinquantaine de points.