En 2018, le ministre de l’Education nationale annonce le recrutement de 4 535 enseignants dans l’élémentaire et le moyen-secondaire. Cette déclaration a été faite samedi par Serigne Mbaye Thiam, à l’Assemblée nationale, lors du vote du budget de son département.
En 2018, le chef de l’Etat a décidé d’autoriser le recrutement de 2 985 enseignants de l’élémentaire et de 1 550 du moyen-secondaire. L’annonce a été faite, samedi à l’Assemblée nationale par le ministre de l’Education nationale lors du vote du budget de son département. Interpellé sur le déficit d’enseignants, Serigne Mbaye Thiam a fait le point de la situation. «C’est 1 836 enseignants qui sont affectés au niveau de l’ensemble des inspections du Sénégal. Pour l’Ia de Diourbel, c’est 77 enseignants affectés, pour Fatick, c’est 204, Kaffrine 59, Kaolack 92, Kédougou 132, Kolda, 253, Louga 151, Matam 239, Sédhiou 161, Saint-Louis 198, Tambacounda 160 et pour Ziguinchor 96», dit-il.
Sur les engagements pris par l’Etat vis-à-vis des syndicats d’enseignants en 2014, le ministre avance que «sur 33 points d’accord, les 28 ont été effectivement mis en œuvre. Les 3 sont en cours de traitement. Parce que cesont des accords qui obéissent à un processus continu notamment la validation. Et il y a deux qui présentent des difficultés, l’un de ces points, c’est la question de l’indemnité de logement qui doit être examinée au niveau de la soutenabilité de l’Etat du Sénégal.» Dans la même veine, il est revenu sur le point concernant les lenteurs administratives. Il dit : «Nous avons transmis 5663 dossiers de mise en solde, 5128 dossiers d’intégration et 7539 dossiers de validation. En ce qui concerne les actes d’admission au Cap et au Ceap, au total, nous avons eu 67 arrêtés en 16 mois et qui concernent 12 515 enseignants» ont été acheminés aux ministères de la Fonction publique et des Finances.
Face aux députés, Serigne Mbaye Thiam a aussi informé que le décret sur le statut des élèves-maîtres, sortant des centres régionaux de formation des personnels d’éducation, a été signé. Lors de son passage à l’Hémicycle, les parlementaires ont insisté sur la lancinante question des abris provisoires. «Nous projetons d’investir plus de 220 milliards d’ici 2021. Ces 220 milliards viendront en partie du programme de résorption des abris provisoires (…) Ces 220 milliards-là, c’est 127 milliards pour le remplacement des abris provisoires, c’est 45 milliards pour un programme intitulé lecture pour tous qui est un programme d’amélioration de la qualité des enseignements apprentissages», promet-il. Et d’ajouter : «Au total, c’est 132 milliards plus 220 milliards qui seront investis dans le système éducatif pour des ressources suffisantes obtenues d’ici 2021. Et cela va nous permettre de construire et d’équiper 99 écoles élémentaires, 45 collèges, 14 lycées. Ça nous permettra de réhabiliter 263 écoles élémentaires, 97 collèges et 6 lycées. Ça nous permettra de construire 43 blocs administratifs dans l’élémentaire et 20 dans le collège.»
Le ministre est également revenu sur le bilan qui a été dressé par Mahammad Boun Abdallah lors de sa Déclaration de politique générale. Selon lui, depuis 2012, «ce sont 9 538 classes, 553 structures éducatives clés en mains, c’est 333 écoles élémentaires, 162 collèges de proximité qui ont été construits», dit-il. Il a aussi signalé que 64 daaras modernes en cours de construction seront livrés d’ici février et octobre 2018. Cette année, le budget du ministère de l’Education nationale est arrêté à la somme de 413 042 396 140 francs Cfa contre 402 790 138 000 francs Cfa en 2017, soit une augmentation de 10 252 258 140 franc Cfa.
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