La vague de libération de centaines de détenus est appréciée par Action pour les droits humains et l’amitié (Adha). Seulement, tout en se réjouissant de cette attitude, l’organisation dit être «sceptique quant à la nature même de ces libérations».
Ainsi, elle «exige un éclaircissement et une transparence concernant ces libérations». Et ses membres de s’interroger : «Ces personnes sont-elles sous le coup d’une liberté provisoire ? Sous celui d’un contrôle judiciaire ou d’une relaxe ou d’un acquittement ?» Selon eux, ce sont «autant de questions qui interpellent les autorités et dont les réponses sont fortement attendues». Et de rappeler :
«La plupart de ces personnes libérées étaient détenues et poursuivies pour des faits graves, notamment de terrorisme, d’actes et manœuvres compromettant la sûreté de l’Etat, ainsi que des actes de vandalisme.» D’après cette organisation, «pour éclairer l’opinion et pour encore plus marquer la séparation des pouvoirs entre l’Exécutif et le Législatif», il faut «mettre la bonne forme, respecter le fonctionnement normal de la Justice et laisser les hommes de Droit clôturer chaque dossier dans le respect des règles et de la séparation des pouvoirs».
C’est dans cette dynamique qu’elle «réitère son appel à la transparence, mais également à la libération de tous les détenus politiques et d’opinions sans exception et dans un cadre strictement légal». De même, Adha «demande que la lumière soit faite sur tous les manifestants qui ont perdu la vie lors d’affrontements avec les Forces de défense et de sécurité».