Elections de janvier 2022 : Thiès dans la ferveur

Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante) –
Sifflets et concert de klaxons ont fortement retenti à Thiès aux premiers jours de la campagne pour les élections locales de 2022, qui départageront les 104 candidats à l’assaut des trois communes de la ville et du Conseil départemental de Thiès. Abdoulaye Dièye a donné le ton. Le leader de la coalition citoyenne And Siggil Thiès, une coalition composée d’une dizaine d’entités politiques membres de la grande coalition présidentielle, à travers une caravane qui a sillonné les rues de la commune de Thiès-Est, a déclaré que son ambition est de «redonner à Thiès son lustre d’antan. Parce que nous avons un programme qui répond aux préoccupations socio-économiques des Thiessois. Sur les 9 domaines de compétences dévolus aux collectives locales, nous avons 100 mesures, qui englobent tous les secteurs d’activités, que nous comptons réaliser, si les Thiessois nous font confiance au soir du 23 janvier 2022».
La candidate de la coalition Wallu Senegaal à la ville de Thiès, Hélène Tine, qui a présidé un meeting politique à la Promenade des Thiessois, en présence de Abdoul Mbaye et d’autres leaders de sa coalition, a jeté des pierres dans le jardin de Rewmi. «Les jeunes de Thiès sont fatigués. Il n’y a que le métier de conducteur de Jakarta comme emploi. A la place d’une politique d’emplois digne de ce nom, on leur propose le Mbourou Ak Soow. Et depuis plus d’un an que cette coalition a été scellée, rien n’a changé dans le quotidien des populations. Nous voulons donc que Thiès change cette équipe qui a fait plus de 20 ans dans les collectivités locales, et qui, au lieu de régler les problèmes de Thiessois, pille les ressources foncières.»
Mamadou Lamine Massaly n’en dit pas moins. Tête de liste de Bokk gis gis à la commune de Thiès-Ouest, le leader politique, en meeting dans son fief des Hlm Route de Dakar, a fait le procès du parti Rewmi. «Deux équipes municipales se sont succédé à la tête de la mairie de Thiès-Ouest en 2009 et 2014, mais le résultat est négatif sur toute la ligne. C’est parce qu’elles ont été inspirées par l’homme qui a été élu maire de Thiès à deux reprises, puis président du Conseil départemental, mais qui s’est chaque fois réfugié derrière la gestion par procuration, au mépris de l’intérêt des électeurs qui lui ont toujours fait confiance.» Et donc, selon lui, «le moment est venu d’ouvrir les yeux, de changer de paradigme et d’épouser la logique de changement qui s’est déjà tracée. La liste Bokk gis gis que je dirige donnera l’occasion de réaliser le rêve de voir la commune de Thiès-Ouest sortir des dédales de l’incertitude et du désespoir, pour s’engager résolument dans une dynamique de changement qualitatif», a-t-il dit. Le maire de Thiès sortant, Talla Sylla, lui, prêche la paix. Le leader de la coalition Wa Thiès, qui a démarré sa campagne par des prières au quartier Diamaguène, déclare : «Nous avons entendu depuis quelques semaines les différents appels lancés par les guides religieux, les différentes personnalités et notabilités de ce pays, dans le sens de la préservation de la paix, de l’instauration d’une culture authentique de paix, pour garantir davantage la consolidation de notre démocratie.» D’où selon lui, l’organisation de séances de prières pour, dit-il, maintenir cette paix. «Nous n’avons pas besoin de faire l’expérience de la guerre pour la préserver», a-t-il souligné.
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