Les élections législatives de juillet 2017 vont intervenir avant la Présidentielle de mars 2019, après cinq années d’exercice du pouvoir par une majorité constituée entre les deux tours de la dernière Présidentielle. La volonté politique des partis de la coalition Bby à la base de la formule «gagner ensemble et gouverner ensemble» se maintient et se fortifie, afin d’engager durablement le Sénégal sur une trajectoire de progrès économique et social, de consolidation et d’approfondissement de notre démocratie.
Les avatars de la gouvernance désastreuse du régime antérieur, ayant mené le pays à un recul économique et démocratique durant pratiquement plus d’une décennie et ses conséquences néfastes sur la cohésion nationale, avaient fait prendre conscience à la communauté nationale et à l’essentiel de la classe politique patriotique de la claire conscience de se débarrasser de l’ordre ancien rétrograde pour un nouvel ordre de progrès.
Un chemin a été fait, il s’agira, à l’orée des Législatives de 2017, de confirmer cette trajectoire de progrès dans l’unique but de satisfaire, dans les conditions optimales, les préoccupations de nos compatriotes et l’intérêt national. Il s’agira également d’œuvrer  inlassablement pour la préservation de la stabilité institutionnelle et politique du pays dans un environnement mondial perturbé, de plus en plus incertain et dans lequel la montée des périls et des égoïsmes nationaux s’accentue.
Le dernier référendum de mars 2016 a certes apporté à notre démocratie des avancées majeures qui ont été matérialisées, entre autres, par le retour au quinquennat ainsi que l’acquisition de nouveaux droits sur les ressources naturelles, le droit des populations à un environnement sain et l’élargissement des libertés individuelles. Bien qu’il reste du chemin à parcourir, la bonne méthode voudrait une avancée prudentielle par étape dans le but de faire correspondre les réformes au rythme de l’évolution de la société et à notre environnement international.
Au plan économique et social, la croissance économique qui était de l’ordre de 3% en moyenne au cours de la gouvernance du régime précédent a été projetée à presque 7%, soit pratiquement plus du double, à la suite des réformes apportées dans le cadre du Pse, par l’impulsion d’un modèle inclusif de croissance. Le déficit budgétaire de l’Etat a été réduit à un niveau soutenable d’endettement, passant de 8% à moins de 4%, de même que l’inclusion sociale par une redistribution équitable des fruits de la croissance ainsi que la réforme sur la fiscalité, améliorant les gains de productivité, ont positivement impacté le niveau général des prix et l’activité économique sur la solidarité nationale avec les programmes Pudc, les bourses familiales, les efforts pour la couverture universelle des populations en eau et électricité, l’éducation de qualité pour tous et la couverture maladie universelle.
A cet effet, la lutte contre la corruption qui avait atteint des niveaux insondables avec le régime précédent, la reddition des comptes et le culte de la transparence sont autant d’actes de bonne gouvernance pris dans le cadre d’un Etat de droit  par la majorité présidentielle.
Cependant, les attentes de nos compatriotes sont multiples, multiformes et légitimes. En dépit des progrès, les défis inhérents au contexte national, régional et international, surtout s’agissant des questions relatives à l’emploi des jeunes, à la lutte contre la pauvreté et la dégradation de l’environnement et des catastrophes connexes, à la lutte contre le terrorisme et les maladies épidémiologiques restent persistantes en raison principalement de la forte croissance démographique et qu’il y a lieu d’ anticiper sur leur conséquences prévisibles, car gouverner, c’est prévoir.
Les batailles des prochaines Législatives ne seront pas com­me les autres, celles-ci, au demeurant, seront les plus ar­dues, du fait de leur antériorité par rapport à la prochaine Présidentielle et des nombreuses contraintes conjoncturelles défavorables liées à l’hivernage et aux pénuries pour l’approvisionnement en eau de la région de Dakar, surmontables du reste.
L’opposition voudrait faire des prochaines joutes un mortal kombat contre la majorité présidentielle, une opposition nihiliste, affabulatrice et revancharde, qui s’évertue à s’insurger contre la reddition des comptes, au point que de tels assoiffés des lambris du pouvoir désirent apparaître aux yeux de l’opinion comme des messies en comptant sur l’amnésie d’une partie du Peuple et la victimisation. Toutefois, «on peut tromper une partie du Peuple tout le temps et tout le Peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le Peuple tout le temps», comme disait le Prési­dent Abraham Lincoln.
Aujourd’hui, la prégnance des réseaux sociaux et leurs capacités inouïes de nuisance et de désinformation imposent à la coalition une présence permanente dans les moyens et supports de communication, afin de rendre plus visibles les progrès et mieux maîtriser les instruments par une dynamique communautaire
C’est pourquoi Bby devrait réunir toutes les conditions susceptibles de panser vite les blessures nées des investitures dans le sens de retrouver l’unité et la cohésion optimales au sein de la coalition et des formations politiques respectives, mais surtout de réunir les conditions de la prise en charge des préoccupations des populations ; les échéances prochaines en valent la chandelle et ce n’est qu’au prix de cet effort soutenu que le pari sera gagné.
L’enjeu le plus important des élections législatives de juillet 2017 reste la poursuite sans anicroches des bonnes réformes économiques et l’amélioration de la gouvernance démocratique et du renforcement de la décentralisation dans la vision tracée à long terme pour le Pse, avec une planification séquentielle, afin de définitivement placer le Sénégal dans le concert des Nations émergentes de ce monde, dans la paix et la stabilité.

Kadialy  GASSAMA – Economiste – Rue Faidherbe X Pierre Verger – Rufisque