D’élection en élection, d’alternance en alternance, les mêmes travers, toujours, perdent nos dirigeants, les mêmes dérives comportementales, toujours, perdent nos élus. Pendant les élections de 2000, Abdou Diouf avait révélé à la face du monde, son ignorance du pays qu’il dirigeait et des réalités que vivait son Peuple. A la campagne électorale du deuxième tour de la Présidentielle, en effet, il avait avoué qu’il ne savait pas que le sucre en paquet et le lait en poudre se vendaient au détail. «Je ne savais pas» était devenu le pathétique refrain de ses derniers échanges avec le peuple. En 2012, Abdoulaye Wade ne savait pas grand-chose des turpitudes et autres «farberies» de son entourage, ainsi que les dégâts qu’elles avaient causés à son image, à sa respectabilité et à son œuvre ; et cela, malgré le signal fort des élections locales de 2009. Aujourd’hui, hélas ! Au vu des listes présentées par Benno aux Législatives de 2022, des discours et postures de ses leaders pendant la campagne électorale, on devine que le Président Macky Sall a méconnu l’état véritable de ses chevaux de course que les services d’un bon palefrenier ou d’un bon vétérinaire auraient pu lui révéler. En vérité, ils ne sont même plus dignes (à quelques exceptions près) de tirer les calèches branlantes de la banlieue dakaroise.

Ces leaders politiques qui ne savent plus écouter le peuple, ni lui parler.