Au fur et à mesure que les Locales approchent, les ambitions se dessinent. Et c’est le directeur général du Cosec qui compte briguer la mairie de Diass. Il a déroulé un programme dans ce sens il y a quelques jours. Mamadou Ndione fait son constat : «Depuis 17 ans, cette collectivité locale n’émerge pas. L’équipe municipale n’est pas à la hauteur. Alors, il faut un relais très puissant en termes de perspectives, mais également qui comprenne un peu les enjeux. Nous sommes en mode ‘’fast track’’. Si elle est bien gérée, la commune de Diass doit pouvoir dans les dix prochaines années figurer dans le peloton de tête des communes les plus prospères du pays.» Le responsable de l’Apr est convaincu que Diass bénéficie de plusieurs atouts, à savoir l’aéroport international Blaise Diagne, le port de Ndayane qui sera accolé à Diass, la zone économique spéciale, mais également d’autres projets prévus. Il regrette que malgré toutes ces potentialités les choses ne bougent pas dans cette commune. «Aujourd’hui, il n’y a même pas un marché digne de ce nom à Diass. Si, depuis la pose de la première pierre de l’aéroport, cette équipe avait une vision, on n’en serait pas là. Gérer c’est prévoir», a souligné M. Ndione.
Pour sortir Diass de cette «situation», il a indiqué la voie à suivre. «Aujourd’hui, si nous regardons ce qui se fait au niveau des recettes communales, Diass a un budget qui tourne autour de 800 millions. Nous pensons qu’avec un peu plus de rigueur, nous pourrons doubler ces recettes. Nous irons vers la réalisation d’un Plan local de développement bien articulé, bien budgétisé pour voir ce qu’on peut faire sur la base des recettes internes, mais aussi ce que l’Etat peut faire dans le cadre du Budget consolidé d’investissement (Bci) et ce que les partenaires internationaux peuvent apporter dans le cadre du partenariat public-privé», a expliqué le directeur général du Cosec.
Pour arriver à la tête de cette mairie, l’Apr de Diass compte faire durant ce mois de Ramadan du porte-à-porte pour sensibiliser la population sur la «nécessité de changement» de cette commune qui est en train de quitter la ruralité pour aller vers l’urbanisation. D’ailleurs, il dit avoir été collecteur de parrains lors de la Présidentielle. Et il a eu à contribuer à hauteur de 4 154 parrains contre 1 824 pour le maire.
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