Samuel Eto’o a été élu président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ce samedi 11 décembre à Yaoundé face à Seidou Mbombo Njoya, l’ex-patron de la Fécafoot. L’ancienne superstar du foot africain va devoir redresser une institution en crise depuis 2013. Son mandat va débuter avec la Coupe d’Afrique des nations (Can 2021) organisée dans son pays.

A 40 ans, Samuel Eto’o a connu bien des victoires durant sa carrière de footballeur. Mais celle de ce 11 décembre 2021 est à part : ce samedi à Yaoundé, l’ex-superstar du foot africain s’est en effet imposée sur le terrain politique. Il a été élu président de la Fédération camerounaise (Fécafoot).
Ses premiers mots : «Je me souviendrai toujours d’aujourd’hui comme de l’un des plus grands moments de fierté de ma vie», a savouré Eto’o sur Twitter. Avant d’ajouter : «Je suis profondément reconnaissant d’avoir été élu nouveau président de la Fécafoot. Chaque vote représente l’énergie et l’ambition de notre famille du football pour amener notre sport bien-aimé à un niveau que nous n’avons jamais vu auparavant.»
Eto’o a devancé l’ex-patron de la Fécafoot, Seidou Mbombo Njoya, par 43 voix à 31. Ce dernier a accueilli le résultat sereinement.
«Je félicite Samuel Eto’o et lui souhaite plein de succès. […] Merci aux acteurs du football et au personnel qui se sont dévoués à mes côtés, avec la conviction de donner au sport roi, une belle trajectoire. Je leur demande d’apporter à la nouvelle équipe, le concours utile pour que flotte plus haut le drapeau de notre pays», a écrit sur Twitter l’actuel 4e vice-président de la Confédération africaine de football (Caf).

Réformer une Fécafoot en crise
Eto’o, double vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations (Can) avec l’équipe du Cameroun (2000, 2002), s’attaque désormais à un défi de taille : réformer une institution en crise depuis 2013 et la destitution de Mohammed Iya, condamné en 2015 pour détournement de fonds publics.
Depuis plus de 8 ans, la Fécafoot a été mise sous la tutelle d’un Comité de normalisation (Conor) à plusieurs reprises. La victoire de Seidou Mbombo Njoya en 2018 semblait justement avoir mis fin à cette crise. Mais sa victoire avait été invalidée début 2021, suite à un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (Tas).

La Can 2021, premier défi à court terme
L’avalanche de procédures au Tas, instance basée en Suisse, s’arrêtera-t-elle enfin ? L’heure est en tout cas à la célébration pour Samuel Eto’o. L’ancien attaquant vedette du Real Majorque, du Fc Barcelone et de l’Inter Milan, notamment, va toutefois très vite devoir se plonger dans sa nouvelle fonction.
Dans moins d’un mois débute la Can 2021, organisée du 9 janvier au 6 février 2022 dans son pays. Une compétition qu’il a disputée six fois et gagnée à deux reprises. Son but, cette fois, sera que le Cameroun brille en tant qu’hôte pour la première fois depuis 1972.
A noter que son slogan de campagne était «redonner au football camerounais sa grandeur». Désormais à la tête de la Fécafoot, la légende du football africain a d’énormes ambitions pour développer le football au pays des Lions Indomptables. Dans son programme, Samuel Eto’o envisage d’améliorer la gouvernance du football, L’an­cien buteur du Fc Barcelone veut développer la pratique du football et mobiliser les acteurs du football camerounais en améliorant l’attractivité des compétitions et restaurant l’esprit de compétition.
Avec Rfi.fr