Le Centre de formation et de démonstration des bonnes pratiques agroécologiques paysannes Karonghène Wati naaning de Niaguis promeut les pratiques agroécologiques et la femme rurale. Cependant, Karonghène Wati naaning de Niaguis rencontre d’énormes difficultés dans son fonctionnement.
D’abord sa sécurisation. «C’est depuis 2015 qu’on a mis un grillage, mais qui n’était pas de qualité. Donc cela s’est complètement défait», a regretté la coordinatrice du centre, Mariama Sonko, en marge de la 3e édition du camp agroécologique. En effet, l’endroit verdoyant, avec de jolis bâtiments à l’intérieur, n’est pas bien sécurisé. Des grillages dont il ne reste plus que fragments, font office de porte. Autrement dit, la porte reste ouverte à tout moment dans ce centre situé à plus d’un kilomètre de Niaguis. Mais ce n’est pas tout. Les équipements de production font défaut. En ce 21e siècle, le mortier, le pilon et le bâton restent incontournables dans les activités des praticiens qui les utilisent pour produire des solutions. «Même pour moudre les ingrédients que nous utilisons afin de préparer les biofertilisants et les bioprotecteurs, il faut qu’on utilise le matériel rudimentaire. Avec les nouvelles technologies, on doit avoir du matériel qui doit nous soulager des tâches par rapport à la production des biofertilisants et bioprotecteurs», espère Mme Sonko.

Son centre est doté d’une unité de transformation de produits naturels locaux. Toutefois, le manque d’équipements plombe l’activité de transformation.
Quid de l’électricité ? «On n’a pas d’électricité. On a adressé une demande à la Senelec pour un appui. On a fait l’installation, mais on nous dit que nous sommes sous haute tension, donc l’électricité n’est pas encore arrivée ici. Mais vu toutes les infrastructures qui sont là, les activités que nous déroulons au profit des communautés, des populations non seulement de la Casamance, mais du Sénégal, nous méritons un soutien de l’Etat pour avoir de l’électricité. C’est notre problème fondamental. Nous fonctionnons avec du solaire. Donc quand il n’y a pas de soleil, nous sommes obligés de louer un groupe électrogène pour pouvoir alimenter le centre», a expliqué Mme Sonko.

L’élevage, la pisciculture, l’agriculture, l’apiculture, la transformation, entre autres, sont les activités menées dans le centre.
Par Khady SONKO – ksonko@lequotidien.sn