Emeutes dans la banlieue : Sur un champ de ruines

Dans la banlieue dakaroise, c’est le chaos. Il y a des commerces, des banques qui sont devenus inutilisables pour des semaines. Dans les rues et sur les routes, on commence à déblayer pour redonner à certains endroits leur lustre d’antan, après le passage des vandales.Par Abdou Latif MANSARAY –
De Pikine à Guédiawaye, en passant par Keur Massar, la banlieue est devenue un champ de ruines. 48h après les événements découlant de la condamnation du leader du parti Pastef, elle est devenue une ville sinistrée : magasins éventrés, banques saccagées, routes barrées… Les dégâts sont inestimables. Des propriétaires de magasins cambriolés n’ont que leurs yeux pour pleurer. Le décor de la ville est désastreux : les pierres de pavage déterrées avant d’être éparpillées sur les grandes artères, les chantiers du Brt saccagés, ainsi que les feux rouges dernière génération complétement à terre avant d’être bousillés. Les cœurs saignent. Des volontaires, composés de jeunes des quartiers, ont décidé d’investir les voies pour un investissement humain. En groupes à Guédiawaye, les routes sont nettoyées pour redonner un visage plus normal au département. Il y a des engins en appui aux jeunes pour dégager des parpaings et épaves de véhicules. Ce geste est magnifié par bon nombre de personnes, notamment des jeunes.
Dans certains quartiers, les commerçants se sont donné rendez-vous pour voir quelle stratégie adopter contre ces vandales, qui ont profité des événements pour piller leurs magasins. Certains hier ont versé des larmes après avoir estimé les dégâts. Avec la fermeture des stations-service, certains automobilistes vivent des moments difficiles. D’ail-leurs, plusieurs véhicules sont à l’arrêt à cause de cela. A Keur Massar, c’est le calme plat. Les riverains constatent l’étendue des dégâts. Enormisssime.
latifmansaray@lequotidien.sn