Les jeunes ont aujourd’hui l’habitude de chercher des référents ailleurs qu’au Sénégal. C’est ce qui pousse la majorité d’entre eux à braver la mer pour se livrer à l’émigration irrégulière, pensant que la France où les Etats-Unis disposent de plus d’opportunités. Pour inverser la tendance, Pape Baba Ndiaye, ancien directeur du Complexe culturel Léopold Sedar Senghor de Pikine, prône un retour aux valeurs par le canal de la culture. «La culture participe à l’éducation des jeunes. Si on dit que la culture est au début et à la fin du développement, cela veut dire que la culture est un tout», a déclaré M. Ndiaye lors d’une conférence de presse dans le quartier des Parcelles Assainies à Dakar. Les réseaux sociaux, selon lui, ont contribué à beaucoup introvertir les jeunes, qui sont plus portés à s’intéresser à ce qui se passe à l’étranger qu’à ce qui se passe chez eux. Soulignant ainsi la «disparition des frontières» avec l’émergence des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic), il tire la sonnette d’alarme. «Si on vérifie les portables, les enfants suivent plus ce qui se passe à l’étranger que chez eux. On peut le constater sur Tik Tok, Instagram ou Facebook qui exercent une influence sur le comportement des jeunes. On doit revoir notre copie», argumente-t-il. «Il y a des espaces d’apaisement. Un jardin dans un quartier est un espace de lecture, un espace d’apaisement et d’interaction», fait-il savoir. Parlant du Référentiel 2050, la vision mise en place par le nouveau régime, M. Ndiaye estime que les acteurs vont y apporter leur contribution dans la mesure où les pôles qui y sont cités ont un soubassement culturel.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn
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