Emploi du secteur moderne : Baisse relative du nombre de salariés

Au deuxième trimestre 2025, le nombre d’employés salariés dans le secteur moderne hors administration publique est évalué à 339 156 contre 340 538 un an plus tôt, soit une diminution de 0, 4%, selon la dernière Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail (Eerh) de l’Ansd. Concernant les heures hebdomadaires moyennes travaillées par employé, l’agence fait état d’une hausse de 0, 2%. Les rémunérations globales s’accroissent aussi de 1% sur la même période, passant de 384, 2 milliards de francs Cfa à 387, 9 milliards de francs Cfa.Par Amadou MBODJI –
Le nombre d’employés dans le secteur moderne hors administration publique se replie de 0, 4% au deuxième trimestre 2025, comparativement à celui de la période correspondante de l’année précédente, selon l’Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail (Eerh) de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. Cette baisse, d’après l’Ansd, «est consécutive à celle des effectifs dans le secteur de la construction, estimée à 8, 4%. Toutefois, elle a été contrebalancée par la hausse des effectifs dans les secteurs du commerce, de 1, 8% et, dans une moindre mesure des services, 0, 2%.
L’accroissement des effectifs dans les services de 0, 2% est imputable principalement à la hausse du nombre d’employés dans les sous-secteurs des activités spécialisées, scientifiques et techniques, de 3, 4%, pour la santé humaine et l’action sociale, 3, 3%, de services de soutien et de bureau, 1, 5%».
Prédominance des permanents
L’analyse de la répartition du nombre d’employés dans le secteur moderne hors administration publique, selon le statut, révèle «une prédominance des permanents, représentant un taux de 76, 5% au deuxième trimestre 2025. Par ailleurs, suivant le secteur d’activité, il est noté une prédominance de l’emploi permanent dans la quasi-totalité des branches d’activités. Toutefois, il convient de noter un recours assez important aux saisonniers dans les sous-secteurs des services de soutien et de bureau d’un taux de 43, 7%, des industries extractives, 41, 5%, de l’enseignement, 41, 3%, et de la construction, 34, 6%».
48, 1% d’ouvriers
La répartition du nombre d’employés permanents dans le secteur moderne hors administration publique, suivant la catégorie socioprofessionnelle, laisse apparaître «une prédominance des ouvriers, représentant 48, 1%. Ils sont suivis des techniciens, agents de maîtrise et ouvriers qualifiés, qui représentent 37, 6% des permanents. Les techniciens supérieurs et les cadres supérieurs sont les moins représentés, avec des proportions respectives de 7 et 7, 4%».
L’analyse suivant le secteur d’activité montre également «une prépondérance des ouvriers dans tous les sous-secteurs de l’industrie, hormis ceux de «l’électricité et du gaz», et de «l’eau, assainissement et traitement des déchets et dépollution», où il est noté une prédominance des techniciens, agents de maîtrise et ouvriers qualifiés, avec des proportions respectives de 63, 7% et 48, 2%. Par ailleurs, au trimestre sous revue, 65, 8% des effectifs permanents dans la construction sont dans la catégorie des ouvriers. De même, dans le secteur du commerce, 46, 6% des permanents sont de cette catégorie socioprofessionnelle. Dans les services, il est noté une certaine hétérogénéité dans la distribution de l’effectif des employés suivant le sous-secteur. En effet, l’effectif des ouvriers est plus important dans les services de soutien et de bureau, avec un taux de 77%, les activités immobilières, 57, 9%, les services d’hébergement et de restauration, 58, 4%, les activités artistiques, sportives et récréatives, 55, 8%, les activités pour la santé humaine et l’action sociale, 45, 3%, d’enseignement, 43, 8%, ainsi que les activités spécialisées, scientifiques et techniques, 32, 5%. Quant aux techniciens, agents de maîtrise et ouvriers qualifiés, ils sont plus représentés dans les activités financières et d’assurance, avec un taux de 62,7%, le transport et l’entreposage, 41, 2%. Dans le sous-secteur de l’information et de la communication, ce sont les cadres supérieurs, estimés à 41, 6%, qui sont plus représentés au deuxième trimestre 2025».
Prédominance des hommes
L’analyse de la répartition du nombre d’employés permanents dans le secteur moderne hors administration publique selon le sexe révèle «une prédominance des hommes, qui constituent 74, 5% au deuxième trimestre 2025. De même, suivant le type d’activité, il est noté une prédominance des hommes dans l’effectif permanent dans l’ensemble des branches d’activités. Il convient tout de même de signaler un recours, assez important, aux femmes dans le secteur des services, où elles représentent 37, 8%, en particulier dans les sous-secteurs de la santé humaine et l’action sociale, 48, 5%, de l’enseignement, 46, 8%, des activités financières et d’assurance, 45%, et spécialisées, scientifiques et techniques, 41, 5%».
La rémunération progresse de 1%
La masse salariale dans le secteur moderne s’établit à 387, 9 milliards de francs Cfa contre 384, 2 milliards de francs Cfa un an plus tôt, soit une hausse de 1%. Cet accroissement, d’après l’Ansd, «fait suite à l’augmentation de la masse salariale dans les secteurs de l’industrie de 2, 5% et des services, 1, 3%». En revanche, il est noté, selon l’agence, «une baisse des rémunérations dans les secteurs de la construction de 3, 2% et de commerce, 1, 6%». La progression de la masse salariale dans le secteur de l’industrie, explique-t-elle, «est principalement portée par celle des rémunérations dans le sous-secteur des activités extractives de 18, 7%. Quant à l’augmentation de la masse salariale dans les services, elle est en relation avec la hausse des rémunérations dans les sous-secteurs des activités artistiques, sportives et récréatives de 12%, de l’information et de la communication, 9, 6%, des activités immobilières, 6, 8%».
Une hausse de 0, 2% des heures travaillées
Analysant les heures travaillées, l’Eerh mentionne que «la durée moyenne hebdomadaire travaillée par employé dans le secteur moderne hors administration publique est estimée à 41, 5 heures au deuxième trimestre 2025 contre 41, 4 heures au trimestre correspondant de l’année précédente, soit une hausse de 0, 2%». Cette situation, note le document, «est imputable principalement à l’augmentation de 2, 7% des heures moyennes hebdomadaires travaillées dans l’industrie. En revanche, sur la même période, elles diminuent dans le sous-secteur de la construction de 0, 9%, du commerce, 0, 6%, et des services, 0, 4%».
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