Le secteur formel n’est pas très créateur d’emplois. L’enquête publiée hier par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie a indiqué que très peu sont les entreprises disposées à recruter. Et même pour celles qui souhaiteraient le faire, l’offre n’est pas très grande.
Les potentiels demandeurs d’emploi dans le secteur formel devront longtemps encore déployer des trésors d’ingéniosité pour espérer pouvoir obtenir satisfaction. Et s’il s’agit de personnes de sexe féminin, ces efforts doivent être encore plus soutenus. Les résultats de l’Enquête nationale menée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sur l’emploi dans le secteur formel (Enesf) et présentés hier au public révèlent un marché du travail pas très dynamique dans le secteur formel. En effet, seulement 9,1% des entreprises formelles ont au moins un poste vacant, avec en moyenne 3 postes vacants par entreprise. Et pour ce qui est des entreprises qui souhaitent augmenter leur effectif, le pourcentage n’est que de 26% contre 71,5% qui optent pour le maintien de leur personnel. Une proportion encore plus faible souhaiterait même dégraisser ses effectifs, dans un contexte de sous-emploi généralisé dans le pays.
S’agissant de l’appartenance des entreprises, l’offre d’emploi, le niveau des salaires, le temps hebdomadaire effectivement travaillé, l’enquête révèle sur ces points de grands clivages entre les hommes et les femmes et suivant les types d’entreprises. Ainsi, les trois quart des propriétaires d’entreprises individuelles, soit 74,8%, sont des hommes. Et de même sur les offres d’emploi, les femmes sont moins bien servies par rapport aux hommes avec une proportion de seulement 22,8%. Et suivant les services et les types d’entreprises (petite, moyenne, ou grande) les offres d’emploi varient aussi. Les moyennes entreprises emploient plus de travailleurs (44%), suivies par les grandes entreprises qui emploient 39% de travailleurs. Pour ce qui est de la répartition de la rémunération des salariés dans le secteur formel, on remarque qu’un quart des gains sont obtenus au niveau du secteur industriel qui accumule 25,1%, suivi par le secteur primaire (21,9%).
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