Des milliers de jeunes ont, à ce jour, bénéficié du projet de formation professionnelle pour l’employabilité et la compétitivité. Le ministre en charge de la Formation professionnelle l’a fait savoir jeudi à Diamniadio. «4 920 jeunes ont été formés dans 58 filières pour un montant de 2 milliards de francs (…) L’ambition, c’est d’arrimer la formation aux besoins d’emploi», a dit Mamadou Talla qui co-présidait avec le ministre de l’Elevage la cérémonie de remise de certificats de spécialité à 189 jeunes ayant subi une formation aux métiers de l’aviculture. De quoi réjouir Aminata Mbengue Ndiaye qui a mis en exergue le contraste entre les investissements importants dans le secteur et la faiblesse des ressources humaines. «Des investissements énormes, notamment 166 milliards de francs pour 2017, sont consentis par l’Etat et le secteur privé, mais parallèlement la majeure partie des ouvriers avicoles ne disposent pas de diplôme. Tout au plus, certains ont suivi des formations de courte durée, sanctionnées par des attestations de participation», a fait savoir le ministre de l’Elevage et des productions animales. «Le projet de formation professionnelle de l’employabilité et de la compétitivité vient combler ces insuffisances qui sont souvent sources d’erreurs, d’options et de décisions inappropriées dans la gestion des exploitations et qui souvent entraînent des pertes considérables liées à des mortalités ou à des baisses drastiques de la production», a-t-elle dit.
Les 189 jeunes «certifiés sous la direction des Examens et concours» ont subi une formation de 6 mois : 3 mois dans les sept centres partenaires du Cluster aviculture, initiateur de la formation, et trois autres dans les fermes avicoles. Mercredi, 150 jeunes ingénieurs et techniciens ont reçu leur certificat dans le secteur de la confection de cartes. Cette formation d’un coût de 524 millions de francs, faite en collaboration avec le ministère de la Formation professionnelle, le Cfpt Sénégal-Japon, le 3 Fpt et la société Sewacard, a permis à cette dernière de recruter ses premiers employés.
«Les 150 jeunes ont tous été engagés avec des Cdi. Et il y aura 750 autres attendus», a fait savoir le directeur de Sewacard, Amadou Tidiane Wone. Mama­dou Talla, qui a présidé la rencontre dans les locaux de la société implantée dans le parc industriel de Diamniadio, s’est félicité «de la formation-insertion-incuba­tion faite avec la société, 1ère de la sous-région à confectionner des cartes biométriques».
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