Le calme est revenu hier, tard dans la nuit, dans la capitale du Sine au lendemain de l’intifada décrétée lundi dernier par les conducteurs de vélotaxi pour manifester leur indignation suite à la mort, dans des conditions non encore élucidées, d’un de leurs camarades, en l’occurrence Lamine Koïta. L’impressionnant dispositif sécuritaire mis en place par les autorités, avec le déploiement de nombreux policiers et gendarmes qui ont quadrillé la ville, a permis aux populations de vaquer tranquillement à leurs occupations en attendant avec impatience la publication des résultats de l’autopsie qui, selon notre source, devrait intervenir aujourd’hui. Seulement, il faut noter qu’au cours des premières heures de la matinée d’hier, certains jeunes ont réussi à tromper la vigilance de ces Forces de l’ordre pour aller déloger les potaches de certains établissements de la ville comme le lycée Coumba Ndoffène Diouf, le Collège d’enseignement moyen (Cem) Khar Ndoffène Diouf où le Centre de formation professionnelle (Cfp).
Au même moment, des étudiants ressortissants de Fatick, sous la houlette de Mame Diarra Seck, sont venus expressément de Dakar pour se solidariser avec les conducteurs de vélotaxi. Et comme ces derniers, ils ont, lors de leur face-à-face avec la presse, vigoureusement condamné la mort de leur «frère» Lamino, comme ils l’appelaient affectueusement, avant d’exiger que justice lui soit rendue.
Dans le même ordre d’idées, certaines organisations de défense des droits de l’Homme n’ont pas tardé à joindre leur voix à cette vague d’indignations. C’est dans ce cadre qu’à travers un communiqué conjoint, La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) et Amnesty international Sénégal «exigent qu’une enquête impartiale et indépendante soit diligentée afin que la lumière soit faite sur ce décès et que les éventuels présumés coupables soient arrêtés et traduits devant la justice».

dndong@lequotidien.sn