Par Alioune Badara NDIAYE – 

Après Matam et Kédougou, Oxfam Sénégal et ses partenaires ont investi Bargny pour le lancement officiel de la Caravane africaine pour le climat en perspective de la Cop29 (11 au 22 novembre) en Azerbaïdjan. Cette caravane, qui ambitionne, selon Khar Ndiaye, directrice d’Oxfam Sénégal, de «toucher le maximum de zones affectées par les changements climatiques» dans le pays, vise à mobiliser les communautés pour un plaidoyer fort à cette rencontre internationale. «La Caravane africaine pour le climat est une grande initiative continentale lancée par Oxfam en Afrique pour préparer la Conférence des parties qui se tient en Azerbaïdjan. C’est un puissant mouvement de mobilisation des communautés, des élus locaux, des acteurs de la Société civile que nous sommes en train de construire pour faire le plaidoyer pour la prise en charge des besoins criards des populations face aux changements climatiques», a noté la directrice d’Oxfam Sénégal. Sur le choix de Bargny pour le lancement officiel, la dame de préciser : «C’est une zone privilégiée pour illustrer les effets des changements climatiques et l’impact néfaste que cela a sur les populations.» Un acte important, croit savoir le maire de Bargny, Djibril Faye, qui a présidé la cérémonie. «C’est une initiative très noble en collaboration avec Oxfam et Teranga Lab. La situation difficile que traverse la commune de Bargny dans le cadre de l’érosion côtière est un phénomène qu’on vit depuis plusieurs années (…) Vu que nous n’avons pas les moyens et les possibilités d’arrêter ce phénomène, on est obligés de se rabattre sur les organisations de défense de l’environnement, tout en appelant le gouvernement à agir», a noté M. Faye. En plus de la caravane, Oxfam mise sur le digital pour faire adhérer le maximum de personnes. En cela, Mme Ndiaye a fait savoir qu’une pétition, avec l’ambition d’obtenir 1 million de signatures, est disponible. La caravane initiée par Oxfam se déroule dans 20 pays d’Afrique, avec comme objectif de recevoir les messages des communautés afin de les mettre à la table des décideurs mondiaux à la Cop.
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