Les populations de Dakar renouent avec le manque d’eau. Depuis hier, des perturbations sont notées dans la distribution du liquide précieux. Dans le cadre de la pose de la conduite de l’usine de Keur Momar Sarr III, la conduite principale du Lac de Guiers a été cassée à hauteur de Ndande, par Sogea-Satom, une société française intervenant sur le site. Ce qui a amené les techniciens de la Sénégalaise des eaux (Sde) à arrêter les ouvrages de production du système d’alimentation en eau de Dakar pour procéder à la réparation de la conduite. Le directeur de la Communication de la Séné­galaise des eaux, Ndiaya Diop, indiquait à la Rfm, que les équipes étaient sur place pour pouvoir faire la première évaluation et préparer le terrain pour les travaux et essayer de donner un délai pour ce qui concerne la durée de la réparation. Ce manque d’eau, selon M. Diop, pourrait toucher aussi Louga et Thiès.
Ce genre d’incident s’est produit il y a environ deux semaines. L’entreprise Cgcc avait cassé la même conduite principale du Lac de Guiers, à hauteur de Mekhé, créant ainsi, un gap de près de 10% de la production totale d’eau. Car, cette conduite draine 40, voire 45 mille m3 d’eau par jour. Ce qui n’est pas du tout négligeable.
Cette recrudescence de ces accidents semble aussi montrer un manque de respect notoire des normes topographiques par les sociétés adjudicataires du marché. Deux casses en 15 jours. La  Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), si l’on en croît certains responsables, n’entend laisser faire. Des mesures sont en train d’être prises non seulement pour renforcer la sécurité, mais également sensibiliser les populations habitant le long de la conduite.
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