Faire en sorte que la base, et plus particulièrement les jeunes, s’engage autour des problématiques d’assainissement. Tel est l’objectif du film documentaire «Voisins des eaux» réalisé par Doudou Diop, un jeune de Pikine à Saint-Louis, et tourné dans sa localité. Il s’inscrit dans le cadre du projet «Clap assainissement» porté par l’Ong Niyel. «Nous organisons cette première nationale dans le cadre d’un programme régional qui touche 7 pays de l’Afrique francophone et qui a travaillé avec 9 jeunes cinéastes africains pour justement retracer ce à quoi ressemble l’assainissement selon eux», a indiqué Leatitia Badalo, directrice du plaidoyer et de l’impact à Niyel. Elle s’est exprimée à l’occasion de la toute première diffusion du documentaire de six minutes. «L’assainissement est souvent débattu avec des experts qui ont leurs propres terminologies, qui parlent des conduites, des canaux, mais on a besoin aussi de savoir que les citoyens veulent comprendre, surtout lorsqu’on parle d’assainissement autonome qui commence par le citoyen», a-t-elle estimé, assurant qu’il y a une nécessité d’impliquer plusieurs couches de la société dont les jeunes qui restent une voix vibrante en matière de plaidoyer. «C’est un élément de plaidoyer pour permettre à l’ensemble des acteurs de pouvoir prendre conscience de ce que vivent certaines communautés au niveau local», a commenté Omar Sène, directeur de l’Assainissement. M. Sène est par ailleurs revenu sur la situation de l’assainissement dans le pays. «Aujourd’hui, nous pouvons dire que les indicateurs d’accès progressent parce que le taux d’accès tourne autour de 62% de manière globale. Mais il y a aussi des efforts qui restent à faire», a-t-il noté, assurant que l’avènement des Ong a permis d’engager de nouveaux défis et de mobiliser beaucoup de financements. «Notre objectif, c’est d’aller à l’accès universel», a ainsi posé le directeur de l’Assainissement.
Par Alioune Badara
NDIAYE