Engagements des ministres de l’Enseignement supérieur pour la livraison des chantiers : Des promesses non tenues

Par Aladji BADJILANG –
Depuis la création du Centre universitaire de Kolda, une annexe de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, il y a des promesses des différents ministres de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Mesri du 29 octobre 2012 au 7 avril 2019, Pr Mary Teuw Niane, architecte de ce projet, a visité les chantiers de l’université à plusieurs reprises. Mais, il a laissé un statu quo derrière lui.
Au cours de ses visites, de fortes recommandations sont faites par le ministre à l’endroit de l’entreprise en charge des travaux pour accélérer la cadence. La réponse du chef de chantier était toujours positive quant à une très prochaine livraison des travaux. Ce qui poussait le ministre Mary Teuw Niane à annoncer des dates pour le démarrage des activités pédagogiques. Une ouverture du campus pédagogique qui ne se fera jamais jusqu’au départ de l’ancien Recteur de l’université Gaston Berger de Saint-Louis de ce ministère. Son successeur n’a pas fait mieux que lui. Durant tout son magistère à la tête de ce département ministériel, Cheikh Oumar Anne n’a mis les pieds qu’une seule fois sur ce site dénommé «chantier à problèmes» par les populations de Kolda.
A cette occasion, Cheikh Oumar Anne disait venir booster les travaux et rassurer les populations de la région quant à leur fin. Comme pour apaiser la colère des populations, le ministre annonce à son tour des délais de fin des travaux. Et dans la foulée, Cheikh Oumar Anne donne des dates pour l’ouverture officielle du campus pédagogique et du campus social. Des dates et délais emportés par le vent, loin des réalités sur le terrain. Quelques jours après son départ du site, les travaux sont à nouveau bloqués ; pas d’ouvriers en activité sur le chantier. Des parents en colère dénoncent le non-respect des engagements de l’Etat par rapport à l’enseignement supérieur à Kolda car le taux d’échec de ses enfants est élevé dans les universités du pays.
Pourtant, l’espoir était permis avec l’arrivée du professeur Moussa Baldé au poste de ministre de l’Enseignement supérieur. Sa nomination a été accueillie en grande pompe dans la capitale du Fouladou. Ils étaient nombreux à pousser un ouf de soulagement, convaincus qu’avec ce fils du Fouladou, Kolda verra enfin son université fonctionner.
Et le ministre Moussa Baldé s’est illustré par ses différents agissements pour la fin des travaux de cette université. D’ailleurs, son objectif premier était de faire l’état des lieux pour voir ce qui ne va pas vraiment.
Ce qui pouvait aboutir à une révision des contrats et si possible changer d’entreprise pour aller vers la fin des travaux, selon Moussa Baldé, dans l’optique de satisfaire les populations. A l’image de Mary Teuw Niane et Cheikh Oumar Anne, Moussa Baldé n’a pas réussi à concrétiser cette volonté de faire de ce centre universitaire délocalisé un temple du savoir fonctionnel. Dans la foulée de sa nomination, Abourahmane Diouf s’est engagé dans cette direction. Mais, l’horizon n’est pas encore totalement dégagé.
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