Les enquêtes sur les évènements politiques 2021-2024, avec leurs lots de morts, continuent à susciter des interrogations au sein de l’Assemblée. Ousmane Diagne assure que les enquêtes sont en cours, mais c’est un processus de longue haleine. Pour lui, «la justice devrait attendre d’y voir plus clair avant d’initier les poursuites». On parle d’une enquête sur des crimes contre l’humanité. Il s’agit d’une certaine manière «d’éviter» de «se retrouver dans une situation qui pourrait justifier une annulation des procédures pour vice de forme». «Il fallait faire attention pour ne pas violer la loi», pense le ministre de la Justice. Il certifie «qu’il ne s’agit pas d’un travail facile».

Il insiste sur la rigueur et la célérité. «J’ai l’habitude de le dire aux procureurs : «On ne peut pas se permettre de diriger de tels dossiers, que ce soit dans le cadre de ces événements ou de la reddition des comptes, et commettre des erreurs de vice de forme qui pourraient à terme, conduire à une relaxe ou une décision défavorable.»», rappelle le Garde des sceaux, qui a passé la journée d’hier à l’Assemblée nationale pour défendre 4 projets de loi. «En dehors de la nécessité de répondre à cette demande sociale et surtout au respect de la légalité, renchérit le Garde des sceaux, il faut faire en sorte que ces dossiers aboutissent et puissent concourir à l’arrestation de toute personne qui a une responsabilité dans la survenance de ces faits. Donc, en voulant faire vite, le risque d’aboutir à des vices de forme est réel et mes services ne sont pas disposés à l’encourir…», souligne le ministre.
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