Le daara de Koki a dépensé environ 200 millions de francs pour acquérir un terrain et une villa à Dakar destinés à alimenter le wahf dont les bénéfices tirés de la location vont contribuer à le rendre autonome, a déclaré M. Moussa Wayel, président de l’association des sortants de ce daara. «Nous avons fait recours au wahf qui est une pratique très présente dans les pays musulmans mais rare chez nous pour rendre au daara son autonomie», a ajouté, au cours d’une rencontre avec la presse, M. Wayel, au terme de la cérémonie de la 38ème édition de la rencontre annuelle de solidarité au daara de Koki.
M. Wayel a expliqué que le wahf est une sorte d’investissement dans un secteur pour alimenter un projet bien déterminé. Relevant que des charges trop élevées sont supportées par l’établissement d’enseignement coranique, il a indiqué que dans ce cas, les bénéfices sont destinés essentiellement au daara pour son autonomie.
Les factures d’électricité vont de deux à trois millions par bimestre et le daara, qui prend en charge gratuitement ses 3 040 pensionnaires, dépensent par jour des millions, a dit le président de l’association des sortants de Koki.
Il invite les bonnes volontés à accompagner matériellement ou financièrement cet établissement qui accueille des élèves en provenance de toutes les régions du Sénégal ainsi que des pays de la sous-région.
«Koki a fini de démontrer sa crédibilité et sa capacité à contribuer au développement du pays», a ajouté M. Wayel, donnant en exemple toutes les personnalités formées par ce daara fondé par Serigne Amad Sakhir Lô.
«D’ailleurs sur ce terrain, les premiers à y évoluer sont les anciens pensionnaires», a rappelé M. Wayel avant de signaler que la résidence servant à recevoir les hôtes ainsi que l’université de Koki sont construites essentiellement par des personnalités formées dans cette école.
Certes l’Etat accompagne le daara mais toute action tendant à renforcer cet appui serait la bienvenue, a affirmé M. Wayel qui se félicite de la construction de dortoirs par l’Etat à hauteur de 139 millions de francs.
Quant à la ministre de la Famille, Mme Mariama Sarr, elle a promis l’accompagnement de l’Etat dans les projets développés par cet établissement pour devenir autonome. Elle a félicité les responsables du daara pour les bons résultats obtenus aux examens nationaux tout en les invitant à inclure dans leurs programmes, des modules de formation pratique pour assurer la reconversion des élèves.
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Si l’Etat et Madame la ministre Sarr aide cette daara financièrement à devenir autonome, l’Etat doit pouvoir contrôler cette daara ! La religion doit normalement restée hors de l’Etat, dans une démocratie laïque ou alors l’école coranique privée passe sous contrôle de l’Etat et pas le contraire…
C’est ce qui se passe trop fréquemment au Sénégal, ce n’est pas la religion qui doit contrôler l’Etat et encore moins, les marabouts qui imposent l’esclavage de la mendicité forcée des élèves talibés dans un pays. Sinon ce pays, n’est ni démocratique, ni laïque, ni civilisé…
Il est simplement islamiste et esclavagiste d’enfants talibés, pour faire court !