La livraison des chantiers de l’Uni­versité Iba Der Thiam (Uidt) de Thiès tarde à être effective, 6 ans après le lancement des travaux. Ce qui irrite la communauté universitaire qui, en sit-in hier, demande l’achèvement sans délai de ces infrastructures.

Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante) – De plus en plus, les conditions de vie et d’études à l’Université Iba Der Thiam (Uidt) de Thiès semblent difficiles. L’établissement d’enseignement supérieur, dont les locaux sont éparpillés un peu partout à travers la Cité du Rail, fait face à de sérieux problèmes. Entre manque de salles de classe et d’espace suffisant pour accueillir les nouveaux bacheliers orientés, l’université croule sous le poids de l’effectif. Une situation qui pousse l’intersyndicale des Personnels d’enseignants et de recherches, des Personnels d’appui technique et de service et la Conférence des présidents d’amicales de l’Uidt de Thiès, à s’unir pour un seul combat : l’achèvement des chantiers. En sit-in hier devant les locaux du Rectorat, les manifestants ne veulent plus d’une université fantôme. «Les étudiants arrivent dans le site et vivent dans des conditions déplorables aussi bien sur le plan social que pédagogique. Les salles de télé de même que les bureaux des amicales sont convertis en dortoirs pour loger les nouveaux bacheliers orientés et qui souvent n’ont aucun point de gite à Thiès», notent les manifestants qui soutiennent que ces étudiants «ne peuvent pas faire cours faute de salles de classe». Idem «au niveau de la réception», ou des «ruptures dans les services de la restauration sont notées». Ainsi, la communauté universitaire, à travers ses différentes entités, alerte les autorités sur la nécessité de boucler les chantiers de Thiès pour améliorer les conditions d’accueil des étudiants face à l’orientation massive de nouveaux bacheliers. Les manifestants se disent surtout choqués que la livraison de ces dites infrastructures de l’Uidt, ne soit qu’une priorité pour l’intersyndicale et les étudiants. «Les autorités locales trouvent là une occasion pour perpétrer des locations de bâtiments, près de 100 millions par an, avec sûrement des intérêts sournois connus maintenant de tous. Et du côté du Gouvernement, nul doute que la qualité de l’enseignement ne les intéresse guère», selon l’intersyndicale des étudiants. Pour dire que «ce manque de considération de leur part est une agression morale qui vient s’ajouter aux conditions difficiles que vivent toutes les composantes de l’université». Forts de cela, ils se disent «déterminés pour la livraison des chantiers qui aujourd’hui constitue la seule alternative pour soulager l’Uidt de Thiès». La communauté universitaire, qui compte organiser une marche pacifique le 28 avril prochain, tient le Gouvernement du Sénégal «comme unique responsable des perturbations qui découleraient de la mise en œuvre de notre plan d’actions pour réclamer ces infrastructures».
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