14 étudiants de la Fédération des étudiants ressortissants de Thiès ont été interpellés hier suite à leur manifestation pour réclamer leurs subventions de la part de la mairie ville de Thiès.

Après les ex-contractuels, c’est au tour de la Fédération des étudiants ressortissants de Thiès d’assaillir la Cité du Rail pour réclamer leurs subventions de la part de la mairie de la ville de Thiès. Ils ont brûlé des pneus et perturbé le trafic routier sur quelques axes de la ville. Ce qui a occasionné de chaudes échauffourées dès les premières heures de la matinée de ce mercredi entre eux et les Forces de l’ordre. Lesquels limiers finiront par interpeller 14 étudiants, dont le Secrétaire général dudit mouvement, Papa Cheikh Ndiaye, étudiant au département Lettres modernes à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Selon les étudiants, «ils réclament en vain depuis deux ans au maire de la ville, Talla Sylla, leurs subventions». Les plaignants, tout de noir vêtus, enturbannés d’écharpes de couleur rouge, sont parvenus à perturber le déroulement des compositions dans les lycées de l’académie de Thiès, comme à Amary Ndack Seck, sur la route de Khombole, où les élèves ont été délogés. C’est au moment de s’adresser à la presse, après avoir réussi à rallier la mairie de Ville, que quelque 14 d’entre eux, parmi les responsables, seront subtilement cueillis par les Forces de l’ordre qui s’étaient déployées en masse dans la ville, sans toutefois aucune forme de violence. Ce après deux tours d’horloge de course-poursuite entre étudiants et policiers.
La Fédération des étudiants ressortissants de Thiès réclame le paiement de deux années de subventions estimées à une somme globale de 20 millions de F Cfa, la subvention annuelle étant de 10 millions de F Cfa. Une promesse que le maire de la Ville, Talla Sylla, avait faite au cours d’une audience publique, pour «payer les deux ans, 2017-2018 et 2018-2019». Un montant qui, malheureusement, «n’a pas été payé», selon certaines sources fournies par les services de communication de l’hôtel de Ville. Mais à en croire son responsable, Mouhammed Ndiaye, «toute la procédure est bouclée, le seul blocage se situe au niveau de la perception municipale, il est lié à un problème de disponibilité de fonds». Le chargé de communication du premier magistrat de la Ville évoque des «difficultés» liées au «refus, depuis deux ans, des conseillers majoritaires de l’opposition (Rewmi) de voter le budget de la ville, bloquant du coup le fonctionnement normal de l’institution municipale». Un état de fait qui découlerait de leur «divorce d’avec le maire Talla Sylla, dès la création de son mouvement politique Fal askann wi, avant de finir par soutenir, à la dernière minute, le candidat sortant, Macky Sall». Un acte que n’ont pas voulu admettre les proches du candidat de la coalition «Idy 2019», qui ont jugé nécessaire d’apporter une «réponse politique», en «boycottant les sessions municipales». Les conséquences seront affreuses, puisque depuis deux ans c’est le préfet de Thiès qui approuve le budget de la Ville, ce, «avec des effets préjudiciables au niveau de certaines dépenses qui ne sont pas obligatoires, y compris le paiement de ces subventions», remarquent les collaborateurs du maire de Thiès, qui disent en train toutefois de «réfléchir à une issue heureuse à cette situation».