Enseignement supérieur : Abdourahmane Diouf passe ses épreuves

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a fait un point sur la gestion des universités publiques qui font toujours face à des problèmes structurels et conjoncturels.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation faisait face à la presse, ce mardi 15 juillet 2025, pour se projeter sur l’avenir quelques jours après la proclamation des résultats du Bac. «Quand nous sommes arrivés en avril 2024, les orientations des bacheliers de 2023 venaient d’être terminées au mois de janvier. Ceux qui ont eu le Bac en juillet étaient orientés au mois de janvier. Il faut qu’on règle ce problème d’orientation. Dans un pays normal, quand les élèves ont le Bac, dans un délai record, on doit pouvoir les orienter», explique M. Diouf. Il poursuit : «Après, non seulement ils sont orientés tardivement, mais l’année académique démarre tardivement. Quand nous sommes arrivés en avril 2024, jusqu’en juillet 2024, il y a des étudiants qui commençaient le premier jour de cours. Donc, on a le Bac en juillet 2023, et le premier jour de cours en juillet 2024. On perd une année à attendre. Dès l’année dernière, dès qu’on est arrivés, on a mis en place un dispositif qui a très bien marché. L’année dernière, on a orienté en mi-septembre alors que le Bac s’est fini le 15 juillet.»
Malgré des avancées, il admet quelques couacs. «Avec 71 456 bacheliers, nous avons orienté tous les bacheliers sénégalais qui l’ont demandé. Maintenant, après les avoir orientés, il y en a environ 10 000 qui ne sont pas allés dans les universités, qui sont allés en Europe, dans le privé, qui ont abandonné, etc. Mais l’information, c’est que tous les étudiants qui en avaient fait la demande ont été orientés par le gouvernement du Sénégal l’année dernière, suivant le principe de l’orientation universelle, et dans des délais record. C’était la première année. La deuxième année, on va essayer d’en faire plus», annonce-t-il. Par ailleurs, le Mesri est revenu sur la gestion des bourses et les allocations d’études. Selon lui, pour l’année 2023-2024, les universités sénégalaises comptaient globalement 153 334 boursiers dont 2330 du privé et 150 988 du public. «Le montant payé sur 2024-2025 d’octobre à nos jours est de 24 milliards 232 millions 527 mille F Cfa. Le montant des bourses nationales est de 76 milliards 894 millions 401 mille 701 F Cfa contre 7 milliards 546 millions 850 mille 559 F Cfa pour les bourses étrangères», informe le ministre Abdourahmne Diouf.
45 milliards F pour la restauration
Lors de son point de presse, Dr Diouf est revenu sur l’apurement des dettes dues aux repreneurs des résidences universitaires. Elles sont, dit-il, évaluées à 20 milliards de F Cfa. Le Sénégal investit 45 milliards de F Cfa par an pour la restauration des étudiants, a révélé Abdourahmne Diouf. Ce montant finance 30 millions de repas servis annuellement dans les 31 restaurants des Centres régionaux des œuvres universitaires (Crous).
Il faut aussi noter la lancinante question de la finalisation des infrastructures, notamment les résidences universitaires à Kaolack, Thiès, Fatick, Ziguin-chor et Bambey, ainsi que les constructions d’infrastructures sociales et pédagogiques au niveau de toutes les universités, la réalisation des voiries et réseaux divers à l’Ussein. Sans oublier les infrastructures à réaliser pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse, 6 bâtiments résidentiels, un complexe sportif et des restaurants à l’Université Amadou Makhtar Mbow de Diamniadio.