Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a tenu une conférence de presse pour entretenir l’opinion de la situation des universités qui ne paraît pas assez reluisante.
Les enseignants du supérieur s’indignent de la décision de la France d’augmenter les frais d’inscription des étudiants africains dans les universités françaises. Malick Fall et ses camarades suggèrent ainsi au gouvernement du Sénégal et aux pays africains de prendre toutes les dispositions pour garantir à leurs enfants l’accès à un enseignement supérieur de qualité, capable de prendre en charge les véritables problématiques pour un développement souverain du continent. M. Fall a aussi dénoncé les retards accusés par le consulat de France sur la délivrance des visas.
Face à la presse, le Saes constate avec regret la situation sociale qui prévaut actuellement dans les campus sociaux avec la fermeture ou la menace de fermeture de la quasi-totalité des restaurants universitaires.
Les enseignants du supérieur pointent du doigt la Primature, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et le ministère de l’Economie, des finances et du plan. Pourquoi ? «Ils n’ont pas mis en place une politique d’anticipation. Le Mesri aurait dû analyser, en accord avec les directeurs des œuvres universitaires, les repreneurs des restaurants universitaires et le Mefp, la situation financière et s’accorder sur les modalités pratiques de paiement des arriérés avant la rentrée universitaire», explique M. Fall.
Le syndicat des enseignants du supérieur a déploré l’application «aveugle» faite par le ministère de l’Economie, des finances et du plan des clauses du programme «Sica-star», conclu avec le Fmi. Il considère cette mesure comme une violation flagrante de l’autonomie financière des universités publiques consacrée par la loi n°2015-2 du 6 janvier 2015, relative aux universités publiques.
Par ailleurs, le Saes accable le Trésor public qui n’a pas appliqué les termes du protocole d’accord conclu entre le Saes et le gouvernement sur la retraite, notamment sur les fonds de solidarité, «malgré les cotisations versées par les universités».
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