Entendu par le PJF : Waly ne change pas de tempo

L’audition d’hier de Waly Seck par le président du Collège des juges d’instruction est capitale pour la suite de la procédure. Sur la base des arguments apportés par l’artiste et de l’avancement de l’instruction, il pourrait prendre plusieurs décisions, notamment un non-lieu. Hier, le chanteur a de nouveau contesté les accusations après son audition devant le Pjf.
Par Justin GOMIS – Waly Ballago Seck maintient sa ligne de défense : il n’a fait que vendre un bien à une personne privée. Entendu pendant une vingtaine de minutes par le président du Collège des juges d’instruction près le Pool judicaire financier, le chanteur a contesté fermement les accusations d’association de malfaiteurs en bande organisée et de blanchiment de capitaux qui pèsent sur lui. Entouré de ses avocats, il assure que «la transaction s’était déroulée avec tous les papiers en règle» dans le cadre de la cession de son véhicule à Amadou Sall pour un montant de 210 millions F Cfa. Ce qu’il avait cautionné pour obtenir une liberté provisoire.
Le chanteur a été au cœur de l’actualité judiciaire suite à son audition devant le Pool judiciaire financier de Dakar dans le cadre d’une enquête déclenchée suite à un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) qui aurait fait état de transactions jugées suspectes, estimées à environ 5, 597 milliards de francs Cfa. Ce dossier impliquerait plusieurs personnalités dont des proches de l’ancien régime.
Dès le départ, Waly Seck a systématiquement contesté les accusations. Il aurait centré sa défense sur sa bonne foi, insistant sur la nature légitime de ses revenus d’artiste-chanteur et des transactions effectuées. Une partie du dossier portait sur des transactions liées à des véhicules. Ses avocats auraient mis en avant l’existence de contestations sérieuses sur les preuves avancées par le Parquet, ce qui a permis au juge de ne pas décerner un mandat de dépôt et d’opter pour la liberté provisoire moyennant le versement d’une lourde caution. L’instruction se poursuit, et son sort définitif dépendra des conclusions du juge d’instruction dans les mois à venir.
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