Par Hyacinthe DIANDY –
Ce n’est pas un hasard si on l’appelle le «cœur du jeu». Le milieu du terrain est devenu un secteur déterminant où il ne faut pas se louper dans l’optique de gagner ses matchs.
Avec l’absence de Cheikhou Kouyaté, face au Cap-Vert, Aliou Cissé a titularisé Nampalys Mendy en sentinelle, Gana Guèye et Pape Guèye ayant été positionnés sur les côtés.
A l’analyse de la prestation d’ensemble du trio face aux Requins Bleus, tout le monde est d’accord que Pape Guèye a complètement «noyé» ses deux autres coéquipiers dans l’entrejeu.
Titularisé pour la première fois, le jeune marseillais, par son abattage et la verticalité de son jeu, a rendu une copie propre. Au four et au moulin, il a même frôlé une blessure grave suite à un geste non-maîtrisé d’un adversaire capverdien. Mais qu’en est-il de ses deux autres compères du milieu ?
Si Gana et Nampalys ont été présents à la récupération, par contre dans les phases de transition offensive, on n’a pas senti les milieux du Psg et de Leicester.
Brillant lors des éliminatoires mais freiné par le Covid, Nampalys peine à retrouver sa forme d’antan. «Trahi» contre le Malawi par une condition physique toujours pas au point, il a manqué d’impact contre les Requins Bleus et aussi de justesse technique dans les transmissions.
Cissé : «Gana doit s’adapter et reprendre confiance»
Ce sont presque les mêmes déchets notés chez Gana Guèye qui tarde à montrer son vrai visage. Le Parisien ayant perdu cette vivacité à aller au pressing et participer à la construction du jeu. Mis à part son «une-deux» avec Sadio Mané, en première période, et cette occasion mal négociée (83e mn), on n’a rien eu à se mettre sous la dent.
D’ailleurs Aliou Cissé, conscient du potentiel de son milieu qui doit mieux faire, l’a invité à «s’adapter et retrouver la confiance», surtout en phase offensive. En clair, selon le sélectionneur, Gana doit mettre ses qualités de relayeur au service des attaquants.
Dans l’optique de voir l’équipe monter en puissance pour les quarts de finale, l’espoir est permis de voir Gana et Nampalys sous leur «vrai» costume de leader de l’entrejeu.
hdiandy@lequotidien.sn