Les entrepreneures comptent jouer pleinement leur partition dans la relance de l’économie post-Covid 19. La Commission genre et entreprenariat féminin de la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar a tenu à cet effet, une journée de réflexion pour les imprégner des enjeux du Pap2a. Par Khady SONKO
– La Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) s’est saisie hier du Pap2a pour jouer sa partition dans la relance de l’économie post-Covid 19. Il s’est agi de découvrir, à travers une journée de réflexion et d’échanges organisée par la Commission genre et entreprenariat féminin, la partie qui concerne le genre dans ce document stratégique de l’Etat. «Quels sont les aspects traités par le Pap2a qui concernent les femmes, dans lesquels on peut extraire des pistes de travail et de réflexion pour la Cambre de commerce de Dakar», a expliqué Khady Tall Fall. L’idée, d’après la présidente de la Commission genre et entreprenariat féminin de la Cciad, c’est d’aboutir à des pistes et programmes de travail auprès des partenaires au développement.
A travers une réforme institutionnelle, le président de la Cciad a mis en place cette Commission genre et entreprenariat féminin pour valoriser davantage le rôle de la femme entrepreneure dans les activités de son institution. Abdoulaye Sow encourage à maintenir le cap afin que la contribution des entrepreneures à la relance de l’économie nationale post-Covid 19, soit mieux connue, plus efficace, pour être bien soutenue par l’Etat et les partenaires. A l’en croire, les femmes constituent le levier des micro-entreprises et du secteur informel de base de notre tissu économique, avec une forte représentation dans les sous-secteurs du commerce et de la transformation des produits agricoles.
Aussi pour réussir la relance post-Covid 19 et retrouver une croissance soutenue, l’entreprenariat féminin doit, selon lui, bénéficier d’une discrimination positive en termes d’appui et de conseil. «Notre institution, consciente de ces enjeux, jouera pleinement son rôle en plaidant cette cause sur la base des inputs de qualité, en termes de réflexion et d’actions que va lui fournir la Commission genre et entreprenariat», promet le président du Cciad. Le chemin est certes long, mais il tend la main aux entrepreneures pour continuer ensemble à réaliser les objectifs assignés à la Chambre pour le développement du secteur privé.
«C’est une première à laquelle nous voulons donner un contenu. Cette première répond aux exigences de développement. Il n’y a pas un sujet de développement où il ne faut pas mettre les femmes, qui sont la majorité de la population sénégalaise. On ne peut pas construire une économie, que ce soit Pap2a, Pse, sans intégrer les femmes dans les différents domaines», a plaidé Mme Fall en saluant la mise en place de la Commission genre et entreprenariat féminin à la Cciad. Pour elle, l’analphabétisme des femmes ne doit pas être un handicap majeur puisque, dit-elle, «ce n’est pas l’alphabétisation qui fait l’économie, ce ne sont pas les diplômes qui font l’économie qui est une chose ouverte, dans laquelle toute personne apte peut se mouvoir en même temps que ceux qui sont sortis des universités».
La panéliste Mame Khary Diène a recommandé aux entrepreneures, entre autres, la standardisation et la normalisation des activités, leur renforcement de capacités, afin de capter les 60% de demandes de produits transformés non satisfaits dans le marché international.
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