Entrepreneuriat féminin : Plus de 200 femmes entrepreneures dans les mines

Plus de 200 femmes entrepreneures des régions de Thiès et Dakar viennent de s’engager dans la voie du réchauffement de leurs instincts entrepreneuriaux, se frayant un passage dans les mines comme de véritables piliers économiques, à la faveur du programme «Femme d’avenir», financé par Eramet Grande-Côte, en collaboration avec «Women in Africa».Par Cheikh CAMARA –
Les résultats découlant de l’évaluation de l’impact de la première année du programme «Femme d’avenir» (la première promotion) sont éloquents. «Un programme déroulé dans le cadre du souci de l’entreprise de contribuer au développement du pays à travers d’activités autres que celles qui se produisent dans la mine», remarque Mme Virginie Chassey, directrice du développement durable et engagement d’entreprise d’Eramet Grande-Côte.
Elle explique que les bénéficiaires sont des actrices de développement dont les activités se produisent hors de la mine, mais cette dernière leur a permis de se frayer un passage, pour en faire des piliers économiques, à travers l’écosystème de l’entrepreneuriat. Aussi de souligner que la cible est déclinée sur la base de la notion d’inclusion et vise principalement des jeunes et des femmes qui n’avaient pas la possibilité de contribuer au développement, malgré les prérequis dont elles disposent. C’est ainsi que la formation a mis l’accent sur le développement personnel de la femme qui drive le business. L’évaluation des activités de cette première promotion a été probante et, confie Virginie Chassey, «l’impact se mesure déjà au nombre de bénéficiaires, environ 200 pour la première année. Et l’année prochaine, 200 autres femmes en seront les bénéficiaires et au-delà des bénéficiaires, le programme impacte positivement leurs familles et leurs employés».
La Présidente directrice générale du Groupe Eramet, Christel Bories, confie que «ces femmes ne sont pas dans le secteur de la mine, mais Eramet a mis en avant la responsabilité sociétale et environnementale au sein de son modèle d’affaires, dans un souci de promotion du vivre-ensemble, ce qui a permis de les accompagner pour qu’elles deviennent des sources d’inspiration pour toutes les autres femmes». Et de poursuivre : «Nous voulons développer toutes les communautés qui sont autour de nos activités. Et même si nous employons déjà plus de 2000 personnes au Sénégal, sans compter les innombrables retombées économiques positives, nous voulons élargir cet impact positif autour de nous. C’est en s’adressant à des populations qui n’ont pas toujours le même accès à la formation, au développement économique, et notamment les femmes et les jeunes.» Elle rappelle qu’avec ce programme, il s’est agi d’aider des femmes entrepreneures à se développer, à développer leur business.
La formation a été déroulée avec des outils de développement personnel, pour les aider à prendre confiance en elles, mais aussi des outils économiques pour faire progresser leurs propres entreprises. Le programme, qui sera élargi à la région de Louga, vise à toucher 600 femmes dont 200 par année. Le principal critère de sélection des bénéficiaires, c’est la motivation, pour «les aider à oser mettre en œuvre ce qui était un rêve à un moment donné», souligne Christel Bories. La responsable du programme «Femmes d’avenir», Seynabou Thiam, renseigne que la sélection, qui se fait aussi sur la base de la motivation et du profil de l’entreprise, porte sur des femmes à potentiel sur plusieurs aspects, notamment du point de vue entrepreneuriat, d’autant plus qu’elles ont des entreprises déjà mises en place, qui créent de l’emploi et de la richesse. Elles sont donc humainement accompagnées pour que leurs entreprises atteignent un niveau supérieur, à travers les compétences à oser.
Correspondant