Un partenariat entre les organisations patronales européennes et sénégalaises pour améliorer l’environnement des affaires et attirer plus d’investissements afin de développer l’emploi et offrir plus d’opportunités à la jeunesse sénégalaise : C’est ainsi qu’a été présenté le protocole qui lie désormais le Cnp à la Chambre des investisseurs européens au Sénégal (Cies).

La Chambre des investisseurs européens au Sénégal (Cies), représentée par son président Gérard Senac, et le Conseil national du patronat (Cnp), dirigé par Baïdy Agne, ont signé avant-hier, jeudi, un protocole de partenariat qui a pour but de leur permettre de travailler de concert pour améliorer l’environnement des affaires au Sénégal, en développant des partenariats d’affaires entre investisseurs sénégalais et européens. Le protocole de partenariat facilitera, pour des entreprises dont la majorité se connaît déjà et a l’habitude de travailler ensemble, de développer l’échange d’informations et la concertation.
Le président du Cnp a justifié l’accord par le fait que les entreprises de l’Union européenne, dans leur ensemble, sont les premiers investisseurs dans ce pays. Et dans ces conditions, dira M. Agne : «Ce que nous avons matérialisé aujourd’hui définit un cadre qui nous permet d’intervenir auprès des entités de l’Union européenne ainsi que d’autres pays pour l’objectif de pousser à plus d’investissements, plus d’emplois.»
De son côté, Gérard Senac a indiqué que ce protocole aurait dû être signé depuis au moins dix mois, tellement les entreprises membres des deux entités ont l’habitude de travailler ensemble sur différentes plateformes et dans plusieurs chantiers. La différence est pour lui que «ce protocole met en place la force de deux entités pour développer des compétences locales, créer plus d’emplois pour les jeunes». Il permet, dans le cadre de gros marchés qui ne peuvent pas être exécutés par une seule entreprise, de favoriser le partenariat entre Sénégalais et Européens. Même si, comme l’a finement souligné Gérard Senac qui, en passant, avait la nationalité sénégalaise depuis une trentaine d’années, «la Cies est à près de 100% composée d’entreprises sénégalaises».
Interpellé sur la question de savoir si ce partenariat avec des entreprises européennes n’était pas en contradiction avec la demande faite par les organisations patronales sénégalaises, dont la sienne notamment, de donner la priorité à l’investissement local, le président du Cnp a tenu à clarifier : «Cela n’est nullement en contradiction avec l’investissement direct étranger. En réalité, le patriotisme économique est une demande d’augmentation de nos capacités en tant qu’entreprises sénégalaises. C’est aussi une demande à plus d’accès au marché. Et je pense que, par ce protocole, nous définissons un cadre par lequel nous pourrons non seulement promouvoir le patriotisme économique, promouvoir le partenariat avec nos partenaires de l’Union européenne, attirer plus d’investissements pour plus d’intérêt national.»
Le combat de ce partenariat n’est pas que pour l’emploi, Gérard Senac l’a souligné. Il est aussi pour la promotion de la culture par les entreprises, comme la sienne et d’autres ont eu à le faire depuis quelques années. Il est aussi pour la promotion du sport, et Baïdy Agne, en tant que membre du Cnoss et président d’une fédération sportive, ne pouvait le contredire sur ce point.