Propos recueillis par Demba NIANG (Correspondant) – Le migrant, membre actif de la diaspora de Thilogne, veut conquérir la mairie de sa ville natale, sous la bannière de la Société civile.Vous dirigez un mouvement appelé Yontii. Qu’est-ce qui le différencie des autres et quelles sont vos ambitions ?

Yontii est un mouvement citoyen. Il a été mis sur pied pour concrétiser politiquement nos ambitions sur le plan de la protection des valeurs africaines, l’éducation, l’économie et dans d’autres domaines. Cela passe d’abord par la base. C’est pourquoi la première phase de la mise en œuvre de notre programme c’est d’être les piliers de la politique locale. Je veux parler des communes.

Vous sous-entendez que vous avez des ambitions pour la mairie de Thilogne mais est-ce que la population a adhéré à votre mouvement ?
Il y a deux mois, j’ai été choisi comme parrain des journées culturelles du lycée de Thilogne et ma grande satisfaction a été que toute la ville s’est mobilisée pour m’accueillir. C’est aussi le fruit du travail des responsables du mouvement qui ont fait un travail extraordinaire.

Certains disent que seuls les jeunes ont adhéré à votre mouvement et votre discours n’est pas compris par les plus âgés…
Mon dernier séjour à Thilogne a fait trembler certains responsables politiques car les comités se sont massifiés dans tous les quartiers de la commune. Ce qu’on a noté, c’est la montée en puissance du mouvement, sans distinction d’âge et de sexe. Ce sont ceux qui ont perdu du terrain au profit de notre mouvement qui ont ce genre de discours. Je dirais qu’il y en a même des Thilognois qui nous soutiennent discrètement. Sachez que des conseillers municipaux, des enseignants et des personnes expérimentées dans l’administration locale sont des membres actifs du mouvement.

Vous êtes basé en France, comme beaucoup de Thilognois. Est-ce que la diaspora thilognoise a adhéré au mouvement ?
La diaspora thilognoise est très représentée dans le mouvement. Vous savez, les ressortissants de Thilogne de partout dans le monde, qu’ils soient membres ou non du mouvement, nous ont signifié que notre mission est noble. Pour la majorité des ressortissants de Thilogne, c’est une fierté qu’un des leurs candidate pour la mairie. Il est normal, pour cette diaspora qui a participé au développement de cette commune, qu’elle soit au cœur des décisions politiques.

Vous êtes auteur d’un livre qui expose votre vision pour la commune de Thilogne et même au-delà. Qu’est-ce qui motive cette façon d’entrer en politique qui peut être mal interprétée par les populations ?
Concernant le contenu du «S’engager pour sa ville, mon amour pour Thilogne», il traite des associations de développement de Thilogne, mon engagement pour ma ville natale mais aussi on y trouve mon projet politique et social. Pour avoir vécu à Thilogne et séjourné à l’étranger, je prône la rupture et cela passe par des propositions. Je dirais que c’est un premier pas vers la révolution de la gestion des communes. A Thilogne, le taux de scolarisation est très considérable et lors de mon séjour, les populations nous ont montré qu’elles se sont approprié le livre.

Vous vivez en France, loin des réalités de la commune. Cela ne sera-t-il pas un handicap pour votre élection à la tête de la mairie ?
Je suis régulièrement sur le terrain pour mener des projets associatifs, avec des financements que j’ai trouvés avec des partenaires, et je le fais depuis des années. Les populations me connaissent bien dans ce domaine. Après des années d’expérience et mon carnet d’adresses, je compte rentrer pour être au service des populations thilognoises.