Le ministre de la Formation professionnelle, de l’emploi et de l’artisanat, Dame Diop, s’est félicité de la mesure du président de la République de reprendre le chemin de l’école. Il a annoncé que son département va accompagner la reprise par la confection de masques normalisés qui seront distribués aux élèves et aux enseignants.
Le président de la République a décrété la suspension des cours pour éviter la propagation du virus en milieu scolaire et universitaire. Quelles sont les initiatives prises par votre département ministériel pour assurer la continuité pédagogique ?
Beaucoup d’initiatives ont été mises en place pour accompagner les élèves à la maison. C’est pour cette raison qu’au niveau du ministère de la Formation professionnelle de l’emploi et de l’artisanat, nous avons jugé nécessaire de mettre en place le concept : e-jang, à travers www.e-jang.mefpa.gouv.sn, pour assurer la continuité pédagogique dans les maisons. Je voudrais donc lancer un appel aux apprenants, surtout ceux qui ne sont pas en classe d’examen, que les apprentissages vont continuer avec les différentes plateformes pour leur permettre de minimiser cette perte de temps. A mon avis, que ce soit e-jang ou Canal éducation, ce sont de nouveaux outils que nous devons développer parce qu’aujourd’hui l’utilisation de ces nouvelles technologies est importante pour assurer la continuité des enseignements-apprentissages.
La reprise des cours est prévue le 2 juin. Comment appréciez-vous cette mesure ?
C’est très bonne décision. Je pense que c’est une décision qu’une bonne partie de la communauté éducative attendait, en particulier les élèves et les parents d’élèves, compte tenu de l’évolution de la pandémie il était nécessaire que le pouvoir politique, avec de larges concertations avec l’ensemble des acteurs, puisse décider de la reprise des cours. Je me réjouis que le Président ait acté cette mesure dans son message à la Nation conformément à l’avis consultatif donné par tous les experts, particulièrement ceux de la santé. Nous devons pour ce faire travailler ensemble pour arriver à matérialiser cette volonté qui consistera à rouvrir les classes le 2 juin sans problème majeur.
Quel est le message que vous lancez pour rassurer la communauté éducative ?
Le message que je lance est que nous sommes à un stade de riposte qui demande l’implication de tous les acteurs. J’allais même dire une implication individuelle. Le virus est là avec nous. Nous devons apprendre à vivre avec lui, particulièrement dans les écoles, dans les espaces d’éducation et de formation où chacun, chaque famille d’acteurs : les parents d’élèves, les enseignants, les acteurs territoriaux de façon générale, que chacun puisse jouer sa partition en respectant les mesures édictées par le personnel de la santé. C’est une responsabilité individuelle qui nous fera sortir la tête haute de cette pandémie.
Vous avez tenu une réunion avec votre collègue de l’éducation nationale et l’ensemble des acteurs de la communauté éducative. Quelles conclusions pouvez-vous en tirer ?
Ce fut une très bonne réunion avec l’ensemble des inspecteurs d’académie, les partenaires sociaux et les syndicats d’enseignants. Je voudrais me réjouir de l’état d’esprit de toute cette famille d’acteurs qui ont tous affirmé que nous militons tous pour ne pas avoir une année blanche ou une année invalidée. Nous militons tous pour de bonnes conditions de reprise. J’en profite pour féliciter mon collègue ministre de l’Education nationale et tous les acteurs qui ont participé à cette réunion. Je pense que nous allons maintenir cette dynamique pour que les conditions puissent être réunies avant le 2 juin avec les classes d’examen. C’est important de le préciser parce qu’il faut rassurer les parents que la reprise ne concerne que les élèves en classe de Cm2, troisième et terminale et ceux qui sont dans la formation professionnelle et Cap3, le Bt3, Bt2 et le BtS2. Je pense qu’avec ce flux on pourra s’organiser tout en respectant les mesures barrières.
Comment comptez-vous accompagner la réouverture des classes dans ce contexte de Covid-19 ?
Je voudrais rassurer que la première mesure barrière, c’est de doter l’ensemble des élèves, du personnel d’encadrement, de masques, de gel hydro-alcoolique, de thermo-flash pour tester les apprenants à l’entrée comme à la sortie de l’école.
Au ministère de l’Artisanat comme au ministère de l’Industrie, nous nous sommes attelés à faire des masques normalisés et que ces masques respectent les prescriptions du ministère de la Santé et ils ont été validés par l’association sénégalaise de la normalisation sur instruction du président de la République.