ENTRETIEN AVEC… Issa Mboup, vice-président du Cnoss : «Permettre aux journalistes de connaître les règles techniques du triathlon»
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Présent à l’installation de la nouvelle Fédération de triathlon en tant que représentant du Cnoss, Issa Mboup, par ailleurs patron du tennis sénégalais, a donné quelques pistes de réflexion par rapport à la promotion de cette nouvelle discipline.
En tant que représentant du président du Cnoss, quelles sont vos premières impressions après l’installation de la toute nouvelle Fédération sénégalaise de triathlon ?
Comme vous le savez, il y a une différence. Quand on est une structure exceptionnelle en général, c’est le ministère des Sports qui désigne le président. Désormais, ça ne se passera plus comme avant. La différence fondamentale, c’est d’abord le changement des statuts, du règlement intérieur, mais également le mode de désignation du président. Donc les choses vont changer.
Vu la particularité du triathlon, il faudra une bonne communication…
L’idée c’est d’attirer les journalistes à s’approprier les règles techniques de ce genre de fédération. Au tennis, beaucoup de journalistes redoutent à venir couvrir simplement parce qu’ils ne connaissent pas les règles. Ce n’est pas propre au tennis. C’est la même chose pour le golf, le triathlon, pour énormément d’autres disciplines. Donc, le premier dispositif c’est de leur permettre de connaître les règles techniques. Je crois que ce qu’il y a lieu de faire pour mieux les aider, c’est que toute fédération trace ce qu’on appelle un plan de développement. Cela peut être un plan quadriennal ou quinquennal.
Comment faire pour que cette nouvelle Fédération atteigne ses objectifs ?
Pour cela, ils peuvent s’appuyer sur une structure comme le Cnoss qui peut les aider dans leur cotisation au niveau régional, dans le paiement de primes de certains athlètes qui sont potentiellement susceptibles de décrocher des médailles, à qui on peut accorder des bourses, mais aussi au niveau du ministère des Sports, dans le cadre de l’arbitrage. Il y a également un contrat de convention établi par le ministère et qui peut leur permettre de prendre en charge leurs athlètes susceptibles de décrocher des médailles.
La Fédé de triathlon peut également surfer sur les prochains Jeux olympiques de la jeunesse (Joj) que le Sénégal va organiser en 2022 où elle occupera forcément une place importante…
Absolument ! C’est dans quatre ans, en 2022. Et c’est maintenant avec toute la préparation que cela demande. Je sais une chose, le défi de l’organisation va être relevé. Encore faudrait-il que nous pussions relever le défi de la participation. C’est bien d’organiser, mais organiser et gagner, c’est encore mieux. Et ce sont des fédérations comme le triathlon qui seront au-devant de la scène. Dès qu’on parle Olympisme, c’est l’athlétisme d’abord. C’est valable pour toutes les disciplines qui seront sélectionnées.
Vous êtes le président de la Fédération sénégalaise de tennis.
Comment se passent les choses au sein de votre discipline ?
Les perspectives sont très bonnes. Nous sommes en train de travailler avec un pays qui organise le grand chelem. Comme vous le savez, il y en a quatre qui font du grand chelem. Sur ces quatre, trois sont anglophones. Il n’y a que la France qui est francophone. On essaie d’organiser ce qu’on appelle la Francophonie du tennis. La France s’est rendu compte que depuis que le Franco-Camerounais Yannick Noah a gagné le tournoi de Rolland Garros, aucun autre ne l’a gagné. On a dit, il faut qu’on descende en Afrique. Ce que nous avons fait avec le football en Afrique, nous pouvons le faire avec d’autres disciplines. Et on ne parle pas seulement africain dans le projet dont je parle. On parle francophone. On peut trouver des Cambodgiens, des Canadiens… On va mettre une Académie du tennis au Sénégal. Et le premier critère, c’est qu’il faut des cours en terre battue. On est en train de chercher à Diamniadio l’assiette foncière où nous allons mettre cette académie. Nous espérons en fin juin 2019, à Rolland Garros, faire le deuxième forum sur la Francophonie du tennis et essayer à ce moment de mettre sur pied ce projet. Ce qui nous permettra de réduire le gap qui nous sépare de l’Europe en matière de tennis.