Mamadou Yaya Ba accuse Lat Diop de vouloir diviser les jeunes de l’Apr de Guédiawaye. Le coordonnateur de la Cojer est revenu sur l’audience avec le chef de l’Etat qui a avait créé une polémique au sein de leur structure et sur la nomination de Khafor Touré à la tête de la Cgis SA. Dans cet entretien, il a par ailleurs soutenu que l’opposition est «agonisante» dans le département.

Où en êtes-vous avec la collecte de signatures à Guédiawaye ?
Nous sommes sur le terrain, comme le veut le président de la République qui nous a donné des orientations par rapport au parrainage lors d’une rencontre au Palais. Au niveau de la commune de Wakhinane Nimzatt, je peux dire que nous avons battu le record qui a été attribué au département de Guédiawaye.

Il y a quelques jours, la Cojer départementale a été reçue par le chef de l’Etat, alors que d’autres jeunes ont été laissés en rade devant les grilles du Palais. De quoi s’agissait-il ?
C’est toujours un plaisir d’être reçu par le président de la République que je remercie d’ailleurs au nom de la Cojer. Donc, par rapport à cette audience, nous nous sommes rendu compte de l’importance que le chef de l’Etat accorde au département de Guédiawaye et particulièrement à sa jeunesse. En tant que responsable des jeunes, je puis vous affirmer qu’il existe une seule et unique Cojer dans le département et celle qui a été reçue par le chef de l’Etat. Maintenant, si d’autres personnes s’activent pour une autre structure qui n’est pas la Cojer, il est temps qu’elles reviennent dans les rangs. J’ai toujours fait des efforts pour unir la jeunesse, malheureusement certains s’activent pour nous diviser. Ce qui n’est pas sérieux.

Alors qui est à l’origine de cette division ?
Franchement, je ne pense pas qu’il y ait division au sein de la Cojer. Mais il faut reconnaître qu’il y a une ligne de démarcation. Ce sont des gens qui sont dans le parti et qui ont créé un mouvement. Et ce sont des jeunes qui n’ont pas été associés à cette rencontre. Certes j’ai entendu cette déclaration de leur part. Je précise que je leur ai donné 40 invitations. Mais ils ont refusé de les prendre. S’ils étaient conscients, ils auraient pris part à cette audience avec le chef de l’Etat. Ces jeunes sont du côté de Lat Diop qui a créé une structure parallèle dans le parti. Il a fait la même chose avec les enseignants, les sages et les femmes du parti. Il est libre de le faire, mais quand on est dans un parti, le mieux c’est d’unir toutes les forces et de travailler dans sa localité.

Les jeunes du département ont toujours décrié le problème de l’Emploi. Qu’en dites-vous ?
Sur ce point, beaucoup de jeunes du département ont eu à bénéficier des financements des structures en charge de l’emploi des jeunes. Et c’est le cas avec la Der. Le Président a beaucoup fait pour la jeunesse de Guédiawaye. Les responsables du parti aussi ne manquent pas d’aider les jeunes à trouver un emploi.

Etes-vous, comme certains jeunes de l’Apr de Guédiawaye, frustré par la nomination de Khafor Touré à la tête de la Compagnie générale immobilière du Sahel (Cgis SA) ?
Par rapport à cette nomination, la position de la Cojer est claire. Nous sommes des militants du parti. Nous respectons la décision du chef de l’Etat. Et nous sommes en phase avec lui. Ces jeunes ont fait une sortie pour dire qu’ils n’étaient pas d’accord avec la promotion d’un jeune qui vient de rejoindre fraîchement le parti. Mais je rappelle que le président de la République est la seule personne habilitée à nommer à tous les postes. Par conséquent, nous devons nous plier à sa décision. Je précise que nous n’avons aucun problème avec Khafor Touré. Cette question a été réglée lors de l’audience avec le chef de l’Etat.

Le leader du Grand parti et sa jeunesse sont en train d’occuper le terrain à Guédia­waye. Ne vous font-ils pas peur pour le parrainage ?
Franchement je préfère que vous me parliez d’un autre leader politique à la place de Malick Gackou. En vérité, j’ai pitié de lui. Avec le maire Aliou Sall, il recevra encore sa dose habituelle. Son parti n’est pas une réalité ici à Guédiawaye. Jusqu’ici, je n’ai pas encore rencontré un seul responsable de son parti dans le département. Gakou passe tout son temps à occuper les radios pour dire qu’il est à Kédougou, à Bakel, etc. Ce n’est pas sérieux ! A l’approche de chaque élection, il réapparait dans le département pour être visible. Sur les 37 centres de vote qui se trouvent de Guédiawaye, Malick Gackou n’a gagné qu’un seul. Il n’a qu’à venir travailler dans le département au lieu de laisser le terrain à ses jeunes et responsables qui ne sont pas nombreux. Et de façon générale, c’est toute l’opposition qui n’existe pas ici. Et demain, lorsque les résultats seront annoncés, ils vont occuper la rue. Nous avons une opposition agonisante et personne ne peut nous inquiéter dans le département.