Souleymane Ndoye pense que la guéguerre entre hauts responsables de l’Apr ne peut pas prospérer. Le président du Conseil départemental de Rufisque et député de Benno bokk yaakaar espère que la direction du parti va incessamment entrer en jeu pour clore cet épisode «regrettable» qui ne saurait en aucune manière impacter négativement le quinquennat du Président Macky Sall.

Les attaques fusent entre hauts responsables de l’Apr. Quel commentaire en faites-vous ?
C’est très regrettable que des attaques comme ça se passent au sein du parti présidentiel, surtout par rapport à la confiance que les populations ont manifestée lors de l’élection présidentielle au Président Macky Sall. Nous espérons que c’est un passage qui sera très vite oublié dans la mesure où la direction du parti ne peut pas rester insensible à cette situation et prendra les mesures nécessaires pour recadrer d’abord le débat politique, surtout ces attaques crypto-personnelles qui n’ont rien à voir avec la vie du parti.

A l’analyse, ne serait-ce pas une guerre de positionnement en perspective de l’après Macky Sall ?
Je ne pense pas que ce soit une guerre de positionnement puis­que la seule constante c’est le président de la République et chef du parti, Macky Sall. Ces sorties concernent des responsables du parti et cela peut arriver dans la vie politique. Nous savons tous que c’est le Président Macky Sall qui a été réélu avec 58% pour mettre en œuvre sa vision pour développer le  Sénégal. Il est en train de travailler pour cela. Pour les cinq ans à venir, notre seule mission, c’est de l’accompagner dans cette vision.

Des querelles internes qui interviennent 10 mois seulement après la réélection du Président Sall. Cela ne va-t-il pas impacter négativement le reste de son quinquennat ?
Ça ne peut pas impacter le déroulement du quinquennat dans la mesure  où le président de la République a défini des objectifs clairs. Il a un programme qui a été validé par les Sénégalais qu’il est en train de dérouler. Cette année, il y a eu beaucoup d’innovations à l’Assemblée nationale avec le budget-programme qui a été mis en œuvre grâce à sa vision et à l’engagement du Sénégal auprès de l’Uemoa. Pour toutes ces raisons, nous pensons qu’aujourd’hui, avec le rôle des parlementaires qui contrôlent l’action publique, tous les outils sont à la disposition de notre majorité pour pouvoir exercer et suivre véritablement cette politique du Président. Donc, ces remous peuvent exister, mais ne peuvent pas remettre en cause son quinquennat. Le quinquennat est très bien parti avec le programme Macky 5-3-5  qui est en train d’être mis en œuvre. Et, à terme, les Sénégalais seront satisfaits du bilan du Président Macky Sall.

Certains pensent que ces débats ou polémiques ne sont qu’une stratégie de distraction dans un contexte où le pays va mal ?
Je ne trouve pas que le pays va mal puisqu’il est sur les rampes de l’émergence. C’est vrai que, parfois, certains Sénégalais sont très pressés. Mais il s’agit surtout de l’opposition qui n’a pas d’arguments à faire valoir face à cette vision exceptionnelle du président de la République. Je vois que pour ces raisons des gens peuvent s’activer sur des choses qui n’ont rien à voir avec l’économie du pays. Le Sénégal est bien sur la voie de l’émergence.

On n’a pas entendu le Président Macky Sall sur ces querelles entre apéristes. Qu’est-ce qu’il devrait faire alors ?
Le Président Macky Sall est un homme très calme et très lucide qui analyse les choses avant de prendre une position. Son seul objectif, c’est de travailler dans l’intérêt des Sénégalais. Lors de sa prestation de serment il avait dit qu’il ne sera pas le président d’une majorité mais celui de tous les Sénégalais. Quand quelqu’un comme lui s’engage dans cette voie, ce ne sont pas des problèmes crypto-personnels qui le dévieront de sa voie.

Même les instances de l’Apr ne se sont pas prononcées…
Le Secrétariat exécutif national analyse des situations très importantes qui concernent la vie de la Nation. Ce n’est pas parce que deux ou trois responsables du parti se livrent à des accusations que cela doit faire l’objet de débat dans les instances du parti. Nous laisserons au président de la République la prérogative de fixer les règles du jeu.