Entretien – Louis François Mendy, champion d’Afrique 110m haies : «J’ai hâte que les Jo commencent !»

Dans un entretien exclusif, Louis François Mendy s’est confié à iGfm. Entre révélations, anecdotes, confidences, le champion d’Afrique, qualifié pour Paris 2024, a «sauté toutes les haies». Morceaux choisis.Sa médaille d’or à Douala
«L’objectif était juste d’être champion d’Afrique afin de pouvoir poursuivre ma saison tranquillement, parce qu’on nous avait dit que ce n’était pas un bon stade. C’est à ce moment que je me suis dit que ce serait difficile d’avoir une bonne performance. Ce qu’il faut, c’est avoir la médaille d’or et passer à autre chose. C’est ce que j’ai fait finalement. Je me rappelle bien, j’avais perdu ce titre en 2022, à cause d’une chute. Après, je me suis juré que je ferai le maximum aux prochains Championnats d’Afrique. J’étais sur une bonne pente et là je suis devenu champion d’Afrique. Je suis satisfait, car ce n’est pas donné à n’importe qui de devenir champion d’Afrique. Maintenant, il faut faire focus et savoir ce que l’on veut. C’est la détermination, la discipline. Si tu l’as, c’est bon. Il y a la rigueur, le mental aussi.»
Embrouille avec le ministère, l’appel de Diagna Ndiaye, de son papa…
«Quand l’affaire a fait du bruit, c’est mon papa qui m’a appelé. Le président du Comité olympique (Diagna Ndiaye) et Amadou Dia Ba m’ont aussi appelé. Le président Diagna a fait un appel à trois, entre lui, mon père et moi, pour essayer de me calmer. Ils m’ont dit que le ministère va s’en occuper. D’après les échos que j’ai eus, la ministre (Sports) avait décidé de nous recevoir avec nos médailles. Mais moi je suis rentré directement en France, mais on est en Afrique, il y a toujours des promesses. Après, j’ai appris que ce sera peut-être lors de la cérémonie de remise du drapeau avant les Jeux Olympiques. On m’a demandé de me calmer, qu’ils allaient régler ça autrement.»
La suite avant Paris 2024
«Pour l’instant, j’ai l’esprit tranquille. J’attends le mois d’août, parce que les athlètes commencent en août. Je dois faire des stages. On attend juste que l’argent soit en place avant de démarrer le stage. Pour l’instant, je ne sais pas où exactement. Peut-être que je vais rester en France ou aller en Espagne. Ça dépend. Mais ce sera avec mon staff. Je pense que dans la semaine, ça va se décanter. Le financement viendra normalement du Cnoss. Ça va se faire. Je fais focus sur le travail, mais il y a trop de retard. Je ne me prends pas trop la tête pour ça, car j’ai traversé des moments difficiles avant d’arriver à ce niveau-là. Mais la bourse du Comité Olympique m’a permis d’avancer, honnêtement. Le reste, c’est à moi de le faire.»
Ambitions pour Paris 2024
«Je m’attends à une compétition relevée, très serrée. Ce n’est pas une compétition facile, mais seul l’entraînement pourra nous départager, j’en suis conscient. Le niveau est là, mais il faut toujours bosser pour le dépasser. Le haut niveau n’est pas une plaisanterie. Je ne vais rien promettre aux Sénégalais, mais là je suis conscient que je vais faire quelque chose de bien. Je ne parle pas beaucoup. Je demande juste aux Sénégalais de prier pour moi. Je demande qu’on prenne en considération les sportifs, toutes disciplines confondues. J’ai hâte que les Jo commencent.»
Avec iGfm