Avant de connaître ses adversaires (le tirage a eu lieu vendredi) en Ligue des Champions féminine, l’entraîneuse des Aigles de la Médina, Mbayang Thiam, s’est confiée à CafOnline.com. Morceaux choisis.Qualification historique en Ligue des Champions féminine

«C’est en effet une première dans l’histoire de la Ligue des Champions féminine de la Caf de voir le Sénégal présent au tournoi final. C’est un immense plaisir. Nous sommes vraiment heureuses d’avoir accompli cela et d’être entrées dans l’histoire de cette compétition de cette façon.»

Les fédérations africaines qui font de plus en plus confiance aux femmes pour entraîner des équipes
«Durant ma carrière en tant que joueuse, j’ai été formée par des hommes. Puis, j’ai eu cette réflexion : «Il est grand temps que les femmes occupent cette position, car nous en avons les capacités.» Je me suis dit : «Pourquoi ne pas tenter ma chance ?» J’ai acquis mes diplômes et maintenant me voilà à la tête des Aigles de la Médina, où je me perfectionne grâce à de nouvelles techniques et des outils modernes, et les résultats sont au rendez-vous.»

Les axes travaillés avant cette Ligue des Champions féminine
«Mon équipe a déjà un style de jeu bien établi, mais il est essentiel que nous travaillions davantage sur notre attaque et que nous soyons plus précises devant le but. En Ligue des Champions, nous allons affronter les meilleures équipes du continent, qui ne nous feront pas de cadeaux (les Aigles seront avec l’Asfar, Tp Mazembe et l’Université Of Western Cape).»

Objectif pour la phase de groupes
«Nous visons les demi-finales. Etant donné la qualité de l’équipe et l’engagement des joueuses, on peut dire que l’appétit vient en jouant. Elles sont désormais convaincues que tout ceci est possible. Il existe une forte conviction et une belle progression sur le plan mental. Elles se disent donc qu’atteindre les demi-finales n’est pas hors de portée. Si elles parviennent à dépasser cette étape, ce serait vraiment exceptionnel. Déjà, qualifier cette équipe pour la première fois après quatre éditions est un accomplissement en soi.»

Regard sur le développement du football féminin en Afrique
«Je pense vraiment que c’est une très bonne évolution. C’est positif, car il y a cinq ans, une telle idée, comme une Ligue des Champions dédiée aux clubs féminins, ne nous aurait même pas traversé l’esprit. Avec la création de cette compétition, cela représente vraiment une grande avancée, c’est remarquable. Je vais illustrer mon propos avec l’exemple du Sénégal, où la catégorisation au niveau des équipes nationales est très prometteuse. Aujourd’hui, de nombreuses filles jouent et il y a un véritable afflux de participation féminine envers notre sport. Auparavant, il n’y avait qu’une seule équipe senior, qui ne jouait presque que tous les deux ans lors des éliminatoires de la Can. Cela limitait considérablement la compétitivité. Actuellement, nous avons des équipes de petites catégories dont des U-15, du Futsal, tout ça se développe réellement.»