La ville sainte de Touba a été choisie cette année pour abriter la Journée nationale de l’arbre prévue le 4 août prochain. Sous le thème «Rôle du reboisement dans la souveraineté alimentaire et le développement économique», cette journée est également une occasion, selon le Colonel-major Babacar Dione, Directeur des eaux et forêts, chasses et conservation des sols (Defccs), pour sensibiliser et mobiliser les communautés autour de la plantation et de l’entretien des arbres.Par Ousmane SOW –
Principale actrice de la célébration de la Journée nationale de l’arbre qui va se tenir dans la ville sainte de Touba le 4 août prochain, la Direction des eaux et forêts, chasses et conservation des sols (Defccs) est à pied d’œuvre dans l’organisation de cette activité. Placée sous le thème «Rôle du reboisement dans la souveraineté alimentaire et le développement économique», le Colonel-major Babacar Dione, Directeur des eaux et forêts, chasses et conservation des sols (Defccs), a expliqué le choix symbolique du manguier comme arbre parrain de cette année. «Le manguier, vu son importance écologique, économique, alimentaire et sanitaire, a été choisi suivant un certain nombre de critères. Le président de la République nous a instruits de mettre le focus sur les arbres fruitiers pour lutter contre l’insécurité alimentaire et permettre aux communautés de générer des revenus qui serviront à financer d’autres activités socio-économiques. L’arbre procure des biens mais aussi des services», explique le Colonel-major Babacar Dione.
Parlant de cette journée, il souligne que la Defccs a intensifié ses efforts cette année en produisant des plants dans 1580 pépinières à travers le pays, avec un accent particulier sur Touba. «Nous avons mis en place des pépinières pour la production de plants avec différentes espèces. Pour le moment, nous avons près de 1580 pépinières qui sont installées dans le pays. Des missions de prospection ont été menées à Touba pour rencontrer les autorités municipales, religieuses afin d’identifier les différents axes à reboiser. Il y a cinq axes sur un linéaire de près de 50 km», fait-il savoir. Il précise que le ministre de l’Environnement a eu à rencontrer le khalife de Touba pour lui expliquer l’importance de la Journée de l’arbre. Le choix porté sur la ville de Touba pour cette célébration n’est pas fortuit aux yeux du patron du Service des Eaux et forêts. «D’abord, il y a beaucoup de défis environnementaux à relever au niveau de Touba, une grande ville cosmopolite qui est la ville la plus peuplée du pays. Touba est également une cité qui accueille plus de 5 millions de personnes annuellement, ce qui fait qu’il y a un besoin de cadre de vie, d’oxygène et d’aération pour la communauté mouride. Touba a eu un plus par rapport aux autres localités du pays en termes de reboisement, il faut renforcer et encourager les kureel qui s’activent autour de ce reboisement», explique-t-il.
Il faut rappeler que cette journée, instaurée par le président de la République depuis 1983, est aussi une occasion pour sensibiliser et mobiliser les communautés autour de la plantation et de l’entretien des arbres. «Cette célébration est aussi un moment pour sensibiliser, renforcer la mobilisation des communautés autour de la plantation, de l’entretien d’arbres», ajoute-t-il. Concernant le trafic de bois dans le Sud du pays, le Colonel-major Babacar Dione insiste sur la nécessité de la collaboration des communautés. «Nous sommes présents pour accompagner les communautés à préserver les ressources forestières pour pouvoir mieux en tirer profit et à lutter contre toute forme d’agression. Les agents des Eaux et forêts sont vigilants, mais ne peuvent pas être devant chaque arbre. Nous demandons la collaboration des populations pour dénoncer les coupeurs de bois. La forêt sert aux communautés avant de servir aux agents. Les populations doivent être les premiers défenseurs de la forêt», conseille-t-il.