«Si nous voulons gagner la lutte contre la pauvreté et augmenté le taux d’insertion des jeunes, il n’y a pas d’autres solutions que de donner la priorité à la Pme plus inclusive parce que territorialement mieux en vue», a plaidé Mansour Cama. Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal, (Cnes) prêche une attention plus soutenue à l’endroit de la Pme qui non seulement crée de la valeur ajouté mais donne des emplois jusque dans les coins les plus reculés de nos régions. «La Pme emploie un grand nombre de jeunes et de femmes souvent sas grands moyens», indique-t-il.
Invitant à faire confiance au génie des jeunes entrepreneurs, le président de la Cnes n’a pas manqué de pointer du doigt certaines contraintes à l’éclosion d’une unité économique. «L’accès aux crédits, à la technologie, au foncier, le coût élevé des facteurs de production, l’insuffisance des infrastructures de base, la qualification des ressources humaines, l’accès aux marchés», a-t-il listé.
En fait, les Pme constituent la vaste majorité du tissu économique sénégalais. Pour continuer à les encourager, le représentant de la Banque mondiale suggère une amélioration de l’environnement des affaires et des contraintes administratives qui pèsent beaucoup plus lourdement sur elles. Pour Laurent Cortes, des réformes de fonds restent nécessaires pour améliorer durablement la compétitivité des Pme, notamment la réduction considérable des coûts de l’énergie et de ceux des télécommunications mais aussi développer l’accès aux financements. Il a également conseillé de trouver et de développer d’autres sources de financement pour gérer les besoins de fonds de roulement des Pme. «Il s’agit donc de développer les compétences des entrepreneurs», dira M. Cortes.
Pépinière dans le secteur des Tic
Pour la directrice exécutive du Centre de commerce international (Cci), le problème des Pme reste la compétitivité. Un grand handicap des Pme que regrettera Arancha Gonzales, qui insiste sur la nécessité d’un environnement propice des affaires pour l’entrepreneur. Aussi, recommande-t-elle de s’attaquer aux trois C pour rendre compétitives les Pme. D’abord la capacité des Pme à changer, à s’adapter au changement dans la demande, à innover, incorporer la technologie dans le processus de production, dans la gestion de l’entreprise mais aussi dans l’offre de services et de produits des Pme. Ensuite la capacité à se connecter aux marchés locaux et internationaux. Enfin, la capacité à être concurrentielles par l’amélioration de la qualité, de la gestion. «L’année prochaine, pour lancer la prochaine génération des startups dans les Tic, on sera ici pour lancer la pépinière des futures entreprises dans le secteur des tic», a promis Mme Gonzales.
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