En prélude de la 26éme conférence des Parties (Cop 26) à la Convention cadre des Nations unies sur les changements Climatiques (Ccnucc) qui aura lieu du 1 er au 12 novembre 2021, à Glasgow au Royaume Uni, le ministre de l’Environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall, a présidé hier, un atelier préparatoire de la délégation sénégalaise. A l’occasion, il a exhorté les membres de la délégation à ne ménager aucun effort pour assurer une participation réussie du Sénégal à ce rendez-vous mondial sur le climat.Par Ousmane SOW – 

Dans le cadre des négociations de la 26ème Conférence des parties (Cop 26) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques à Glasgow, au Royaume-Uni, «le Sénégal, fidèle à sa tradition de pays engagé sur les fronts du développement durable, sera présent à cette Cop, à travers une délégation riche des secteurs public et privé, de la Société civile, des collectivités locales pour joindre sa voix à celles des autres pays africains durement impactés par les effets des changements climatiques», a déclaré Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du développement durable. Il a profité de cette tribune pour faire part de la volonté du chef de l’Etat quant à l’engagement du Sénégal d’apporter sa contribution en ce qui concerne les changements climatiques. Selon lui, l’ambition climatique est devenue «préoccupante», car, si on se réfère aux conclusions du rapport d’évaluation des engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 191 pays, le monde est sur une trajectoire de réchauffement de + 2,7°C, dépassant ainsi la limite fixée par l’Accord de Paris. Cependant dans ce contexte dit-il : «L’heure est à la mobilisation pour inverser cette tendance inquiétante et dangereuse qui risque de compromettre tous nos efforts de développement et la contribution de tous les pays parties à la convention, quel que soit leur niveau de développement.»
Il a aussi souligné pour ce qui concerne la Cop 25, le Sénégal n’a pas encore épuisé toutes les discussions, notamment la discussion relative à l’article 6 de l’Accord de Paris. Avant de rappeler également que l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat en 2015 a été un tournant décisif dans la coopération internationale en matière de lutte contre le réchauffement climatique. «Notre objectif est de réduire nos émissions de 7% à 29% à l’horizon 2030 par rapport aux émissions de 2010, suivant les scénarii conditionnel et inconditionnel de la Contribution déterminée au niveau national (Cdn) qui fixe les engagements de notre pays en matière de réduction des émissions à l’horizon 2030 et d’adaptation aux effets négatifs des changements climatiques», a expliqué le ministre de l’Environnement et du développement durable.
La Cop 26 est une suite logique des autres conférences majeures sur le changement climatique. Il sera occasion cette fois-ci, de faire le point sur l’état des négociations climatiques et d’avancer sur les points en discussion depuis de la dernière Cop 25 à Madrid. «A l’instar des Cop passées, la tâche qui nous attend à Glasgow ne sera pas aisée. Cependant, j’ose espérer qu’avec la mise en place d’une bonne stratégie de négociation adossée à une bonne maîtrise des enjeux et préoccupations spécifiques à notre pays, nous sortirons de cette rencontre avec des résultats à la hauteur de nos attentes», a précisé M. Sall.
Stagiaire