Fortement touché par le surplus d’eau dans le Lac Rose causé par le canal mis en place l’année dernière pour soulager la banlieue des eaux de pluie, les autorités, après les acteurs autour du Lac Rose qui se disent laissés en rade, essaient de trouver le moyen de ne pas revivre la mésaventure de l’année dernière. L’Etat va ériger 7 bassins, qui vont s’ajouter au muret renforcé par des sacs de sable, pour obstruer ledit canal.  Par Alioune Badara NDIAYE – 

Le Lac Rose ne vivra pas la mésaventure de l’hivernage 2022. Issakha Diop, ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’assainissement, chargé de la Prévention et de la gestion des inondations, en a donné l’assurance vendredi, à l’occasion d’une visite de terrain dans le département de Rufisque, après les premières pluies. «L’année dernière, le lac a reçu un trop-plein d’eau dû à des quantités exceptionnelles de pluie combinées à un manque d’infrastructures dans certaines zones. On est en train de travailler avec ces ouvrages d’assainissement qui pourront soulager le lac. Nous voulons que le lac soit soulagé et ne reçoive plus ces quantités importantes d’eau de pluie», a-t-il insisté en marge de la visite ayant débuté à la Base marine de Kounoune pour se terminer à Tivaouane Peulh. A l’origine de cet optimisme affiché, l’érection en cours de sept bassins de rétention qui devraient capter les eaux de ruissellement en direction du Lac Rose. Il s’agit de 3 bassins au niveau de la Base marine française, 2 au terrain Madiagne et 2 autres à Tivaouane Peulh.
Outre ces bassins d’un hectare chacun, des travaux secondaires dont la réfection du dalot de Tawfekh, entrent dans le cadre des mesures anticipatives et préventives déployées par le ministère. «Les travaux ont déjà débuté, le dalot de Tawhekh est déjà réceptionné et lundi, le démarrage sera effectif pour les bassins à Tivaouane Peulh», a expliqué M. Diop, indiquant que tout ceci concourt à la préservation du lac dont le trop-plein d’eau constaté lors du dernier hivernage avait causé énormément de désagréments sur l’écosystème et sur les activités économiques dans la zone. Les acteurs s’activant autour du lac avaient dernièrement émis leurs craintes en ce début d’hivernage pour ne pas revivre le calvaire de l’année dernière. Un cri du cœur entendu par les autorités.
Il faut rappeler que les acteurs avaient déjà entamé des actions de prévention. En prévision des pluies qui vont s’abattre incessamment, ces acteurs, qui tirent leurs revenus de l’exploitation du sel et d’activités connexes, ont tout simplement décidé de bloquer ce qu’ils appellent le canal de la honte.
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