Il ne s’en est jamais caché. Ngaaka Blindé adore l’argent. Mais cet amour l’a-t-il conduit à s’écarter du droit chemin ? C’est ce que tentent de savoir les policiers des Parcelles Assainies. Ces derniers l’ont arrêté dans la nuit du 18 au 19 décembre en possession de 2 millions en faux billets. L’artiste clame son innocence et explique qu’il devait tourner un clip, ce qui explique pourquoi il aurait imprimé des billets de banque.

Le rappeur de Guédiawaye, Ngaka Blindé, a été arrêté dans la nuit du 18 au 19 décembre dernier. Avec en sa possession une valeur de 2 millions Cfa en faux billets dans une valise, le rappeur a été interpellé lors d’un contrôle d’identité à Yoff. Selon une source proche du dossier, le natif de Guédiawaye avait programmé de se rendre à Saly pour le tournage d’un clip. Le morceau en tant que tel faisait une apologie de l’argent ; ce qui expliquerait, d’après notre interlocuteur, l’impression sur du papier de milliers de billets de banque. Seulement, les limiers ne l’ont pas compris ainsi. Ils ont décidé de l’embarquer. Hier à 18 heures, il était toujours dans les locaux de la police des Parcelles Assainies en train de répondre aux questions des enquêteurs.
Si pour l’heure on ne sait pas quel sera l’issue de cette affaire, le lauréat du Festa2h peut d’ores et déjà s’inquiéter pour la suite de sa jeune carrière. En effet, ayant récemment entrepris de faire une tournée européenne, cette affaire de faux billets risque de lui coûter cher. Quelle représentation diplomatique lui accorderait-elle un visa tout en sachant que l’artiste a été impliqué dans une histoire de faux billets ? D’autant plus qu’il ne s’est pas déjà assez imposé pour faire fi de cette histoire.
Connu pour son verbe que d’aucuns qualifient d’insolent, le rappeur de Guédiawaye devra adopter un autre ton pour faire entendre raison aux limiers, à moins qu’il désire faire un séjour à Reubeus. En attendant, depuis l’éclatement de cette affaire, amis, proches et staff étaient, jusqu’au moment où ces lignes étaient rédigées, en train de remuer ciel et terre pour obtenir sa relaxe.
mgaye@lequotidien.sn