L’épreuve d’éducation physique et sportive aura finalement lieu lors de la session du Bac et est prévue dès jeudi prochain. Une volte-face qui risque une nouvelle fois de perturber le calendrier scolaire.

Cette reprise des cours est décidément pleine de rebondissements. Alors que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) avait pris un arrêté, le 25 juin dernier, pour annoncer que l’épreuve d’éducation physique et sportive est suspendue pour cette session du Bac, les candidats seront finalement évalués dans cette matière. Dans un arrêté pris ce jeudi, le ministre de l’Edu­cation nationale a décidé d’organiser les examens d’Eps à «l’issue de plusieurs concertations». Selon Mamadou Talla, «il a été retenu que les épreuves d’Eps auront finalement lieu conformément aux dispositions en vigueur relatives à l’organisation des examens du Cfee, du Bfem et Bac» après un avis favorable du Mesri, qui avait décidé que la note de contrôle continu du premier semestre sera comptabilisée pour les candidats officiels dé­cla­rés aptes et qu’une dispense a été accordée d’office à tous les candidats individuels. «Aucun bonus ou malus ne leur sera appliqué», avait-il dit.
Face à cette nouvelle donne, le gouvernement a lancé une course contre la montre pour insérer cette épreuve dans le calendrier des examens. Elle se déroulera du 23 au 28 juillet. «Chaque candidat fera ses deux épreuves individuelles retenues, en l’occurrence le saut et la course de vitesse, dans le respect strict du protocole sanitaire. Les présidents des de Jury doivent impérativement remonter les notes à l’Office du Bac au plus tard le 29 juillet», ordonne le ministre de l’Education, qui a fait sauter l’épreuve de «gymnastique», qui se déroule dans un espace clos. Une façon de limiter les risques de contamination du coronavirus, qui a mis l’école à l’arrêt pendant quatre mois.
Aujourd’hui, les professeurs d’Education physique et sportive, qui avaient pris leurs vacances, sont rappelés à leurs postes avec les examens programmés dès jeudi prochain. «Je vous demande de prendre toutes les dispositions nécessaires pour en informer les candidats, les enseignants et les parents et assurer la préparation des élèves avant le démarrage des évaluations», poursuit M. Talla. Il faut aussi «prévoir des heures de préparation en Eps pour les élèves» pour assurer leur «remise en condition physique», car ils n’ont plus fait cours depuis le mois de février.
Bien sûr, le ministère de l’Education a aussi dû mettre en place un protocole sanitaire comme le «port obligatoire du masque, de tenues propres adaptées et chaussures de sport, mouchoirs ou serviettes» et la mise en place d’un «dispositif d’orientation des candidats, la vérification de la fonctionnalité des infrastructures sportives comme le sable, les aires de saut, le traçage de couloirs pour la course».
Il faut savoir qu’au lendemain de la décision du ministère de l’Education d’exclure cette discipline de la reprise, le Collectif des professeurs d’éducation physique et sportive (Eps) s’y était opposé en lui rappelant que les épreuves de déroulent dans un espace libre aéré, sans confinement, donc la distanciation physique est naturelle. Il rappelait que «chaque candidat effectue son exercice seul et sans contact et avait suggéré le passage des élèves par petits groupes de vingt-cinq (25) candidats, encadrés et gérés chacun par un évaluateur».